La marque néerlandaise de vélos électriques Vanmoof se relance en 2024 avec de nouveaux modèles. Une renaissance pour cet acteur phare du vélo premium connecté qui avait fait faillite l’été dernier.
Vanmoof renaît de ses cendres. Cette marque néerlandaise de vélos électriques premium et connectés avait connu un important succès avant de faire faillite l’été dernier. Reprise depuis par McLaren Applied et sa filiale Lavoie spécialisée dans les mobilités, Vanmoof fait donc son grand retour cette année.
« On vient de sortir de la phase de restructuration, on a passé les derniers mois à réorganiser l’entreprise pour qu’elle soit efficace, performante et alignée avec nos plans pour le futur qui sont assez excitants », Eliott Wertheimer, co-président de Lavoie et de ce nouveau Vanmoof sur BFM Business.
Une marque jeune, mais déjà forte
Le dirigeant insiste sur l’importance « de rétablir la confiance » avec ses utilisateurs, après quelques déboires vécus dans le contexte de la fin de la marque: application indisponible alors qu’elle est essentielle pour interagir avec ce vélo, problèmes pour trouver des réparateurs et des pièces de rechange…
L’occasion aussi de revenir sur cet épisode et sur ce qui a suscité l’intérêt du repreneur de Vanmoof: « On savait que la marque était forte, c’était une marque qu’on aimait. Chez McLaren Applied et Lavoie, on était en train de créer des trottinettes électriques premium avec la volonté de se lancer aussi dans le vélo électrique avec la même approche », explique Eliott Wertheimer.
« Une approche centrée sur le design et la fonctionnalité, avec le client comme priorité absolue, c’est-à-dire qu’on se concentre sur le minimaliste au service de l’utilisateur. »
Une occasion intéressante pour Lavoie de récupérer un acteur fondé en 2009 et qui bénéficiait déjà d’une image très positive auprès du public. « Vanmoof était une des seules marques pour nous qui avait cette approche similaire (…) une marque très forte, beaucoup plus qu’on le pensait, avec une base clients très fan et très résiliente malgré les problèmes de livraison, de fiabilité ou encore de réparabilité… ce qui prend des années à créer », résume Eliott Wertheimer.
Les leçons d’un échec
Autre atout important chez Vanmoof: les technologies développées en interne. Que ce soit la mécanique des vélos, le software interne au vélo qu’on appelle le firmware, les applications, tous les systèmes et infrastructures derrière les applications, c’était 3 à 4 ans en avance sur tout ce qu’on avait pu voir dans l’industrie », souligne le dirigeant. Un gain de temps et d’argent énorme pour le repreneur de Vanmoof.
Mais, malgré ces atouts, comment expliquer la dégringolade de Vanmoof? Pour Eliott Wertheimer, le problème venait principalement des marges trop faibles générées par l’entreprise: « C’était des vélos qui étaient vendus à perte, avec, je pense, la volonté de pousser les volumes au maximum » pour populariser la marque. Une popularité bien assurée, mais « une perte d’argent constante ».
Autres problèmes: la fiabilité « inférieure à l’industrie », évoquant des « erreurs de fabrication, de conception ».
« Plein d’usagers n’ont pas eu de problème, mais beaucoup en ont eu trop », regrette-t-il.
Sur la réparabilité, les coûts pouvaient aussi s’envoler avec ces problèmes de conception. Des interventions de longue durée pour des pépins assez anodins.
Avec ce retour très attendu, Vanmoof promet de chercher à rétablir la confiance, tout en conservant les bases solides de la marque.
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