Après Ford et Stellantis, General Motors a aussi conclu un accord avec le syndicat UAW. Déclenchée le 15 septembre, cette grève historique a permis aux employés d’obtenir des hausses de salaires conséquentes.
Une hausse de 25%. Après six semaines d’une grève inédite, les salariés des trois grands constructeurs américains, Ford, GM et Stellantis, les « Big Three », ont mis fin à leur mouvement après avoir obtenu des hausses de salaires conséquentes. Un épilogue salué par le président Joe Biden, au côté des employés depuis le début du mouvement. « Je pense que c’est formidable », a-t-il réagi. Les grands constructeurs font eux les comptes.
Plus d’un milliard de dollars chez GM et Ford
Si l’impact concret des hausses de salaires sur les comptes des trois sociétés est encore difficile à chiffrer, les groupes auomobiles ont toutefois déjà évalué le manque à gagner de ces six semaines de mouvement. Ford comme General Motors estiment une perte dépassant le milliard de dollars sur leur marge opérationnelle. Stellantis rapporte de son côté une perte un peu moins élevée, de moins de 750 millions d’euros sur sa profitabilité.
Chez le groupe italo-franco-américain, près de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires ont été perdus, et environ 50.000 voitures n’ont pas été vendues en septembre et en octobre. Cet impact significatif ne sera jamais entièrement compensé, estime la directrice financière du groupe, Natalie Knight. Ce qui n’a pas empêché le groupe d’enregistrer un 3e trimestre plus vigoureux qu’attendu, avec un chiffre d’affaires de 45 milliards d’euros. La banque UBS salue aussi bien ces revenus « robustes » que l’impact « limité » des grèves au niveau du groupe issu de la fusion entre Fiat Chrysler et Peugeot SA.
Stellantis, moins exposé au marché américain
Si Stellantis semble avoir moins souffert suite à ce conflit, cela tient notamment à une exposition moins importante au marché américain, Stellantis étant un vrai groupe mondial.
Le syndicat UAW ne voit pas la fin de cette grève comme la conclusion de son action pour défendre les salariés américains de l’automobile. Un peu plus tôt en octobre comme le rappelle Bloomberg, son leader Shawn Fain, avait déclaré: « les travailleurs de Tesla, Toyota, Honda (qui ne sont pas syndiqués, NDLR) et d’autres ne sont pas des ennemis – ils sont les membres de l’UAW du futur ».
Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.