L'invité du jour : Florence Guillaume - 29/12

Selon des chiffres de l’Association des sociétés françaises des autoroutes (Afsa), 31% des accidents mortels sur autoroute sont directement liés à l’alcool ou la drogue. Un chiffre en hausse par rapport à l’année dernière.

L’alcool et la drogue restent les premiers facteurs d’accidents mortels sur autoroute. Selon des chiffres publiés par l’Association des sociétés françaises des autoroutes (Afsa), 31% des accidents mortels ont pour première cause cette prise de psychotropes, d’alcool ou de médicaments (dans une moindre mesure, précise l’association à l’AFP). Un chiffre en hausse en proportion par rapport à l’an dernier où 23% des accidents mortels étaient dus à ces substances.

Le délégué général de l’association, Christophe Boutin, déplore ainsi auprès d’AFP le fait que les facteurs d’accident en augmentation cette année sont tous « des facteurs comportementaux, où la prise de risque est assumée par le conducteur ».

Des accidents qui ont plus souvent lieu la nuit et le weekend

Quatre conducteurs sur 10 à l’origine de ces accidents liés à la prise de telles substances ont moins de 35 ans, et ces événements ont davantage lieu la nuit et le weekend. Un conducteur alcoolisé sur deux présente une alcoolémie élevée, supérieure ou égale à 1,2 g/l de sang (la limite légale étant de 0,5 g/l de sang).

Les moins de 34 ans sont deux fois plus susceptibles d’avoir un accident mortel. Et les hommes sont également plus représentés dans ces accidents mortels, souligne Christophe Boutin.

Plus largement, si les autoroutes restent un réseau parmi les plus sûrs (voir encadré ci-dessous), Christophe Boutin note que ces statistiques publiées chaque année par l’Afsa autoroutes « confirment une altération du niveau de sécurité » sur le moyen terme

L’autoroute, un des réseaux routiers les plus sûrs
Selon ces données, 181 personnes ont perdu la vie sur les autoroutes françaises l’an dernier, soit 5,3% du nombre total des tués sur les routes en France (3.398 morts selon les chiffres de la sécurité routière). Ce chiffre est en légère baisse par rapport à 2022 (188 tués) mais bien plus élevé qu’en 2021, où 131 personnes avaient alors perdu la vie sur les quelque 9.328,1 kilomètres d’autoroutes concédées en France.
Ce réseau reste l’un des plus sûrs, et selon l’Afsa, le nombre de tués a été divisé par deux depuis 2022. Le nombre d’accidents mortels impliquant des piétons reste également élevé (18%), qu’il s’agisse de piétons sortant d’un véhicule en panne ou accidenté, ou de piétons traversant les voies.

Moins de somnolence au volant

Le deuxième facteur le plus représenté, la vitesse excessive (19% des cas), concerne le plus souvent les accidents se produisant la nuit. Les manœuvres dangereuses (dépassement par la droite, distance de sécurité non respectée) représentent 17% des accidents mortels, contre 10% en 2021.

L’inattention, liée par l’exemple à l’usage du téléphone, est stable (15%), tandis que la part d’accidents liée à la somnolence diminue (13%).

« Cela peut s’expliquer par le fait que les usagers font un peu plus de pauses qu’avant », souligne Christophe Boutin.

L’invité du jour : Florence Guillaume – 29/12

En 2022, la somnolence et la fatigue étaient la deuxième cause d’accidents mortels sur les autoroutes, avec un prédominance sans surprise la nuit. « Le risque est particulièrement élevé entre minuit et 9h du matin avec 1 accident mortel sur 2. Le créneau 5h/8h concentre à lui seul 23% des accidents. Tous les conducteurs sont concernés », expliquait alors l’Afsa dans un communiqué.

Pauline Ducamp

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