Les derniers chiffres des actes réalisés par SOS Médecins et des passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 sont en hausse dans l’Hexagone, alors que la prochaine campagne de vaccination est prévue en octobre.
Des chiffres en hausse. S’il devient plus difficile de mesurer l’évolution de l’ampleur de l’épidémie de Covid-19, notamment parce que la population se teste de moins en moins, certains indicateurs permettent de déceler un retour de l’épidémie, après la période des vacances et avec le retour en classes.
Hausse des actes SOS Médecins
Selon le dernier bulletin de Santé publique France, publié mercredi, les actes médicaux réalisés par SOS Médecins pour suspicion de Covid continuent leur hausse: ils passent de 3488 actes enregistrés pour la semaine du 28 août au 3 septembre à 4067 entre le 4 et le 11 septembre, soit une hausse de 17% en une semaine, après une hausse de 22% la semaine précédente et de seulement 7% celle d’avant.
La tendance est donc bien à la hausse depuis deux semaines. Elle se note en particulier chez les enfants en cette première semaine de retour en classes avec 58% d’augmentation pour les écoliers, contre 12% seulement pour les adultes.
Les passages aux urgences augmentent aussi
Côté hôpital, Santé publique France relève également une nouvelle hausse nette de 30% des passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 dans son dernier bilan, après une stabilisation des chiffres la semaine précédente. 3651 passages ont été recensés entre le 4 et le 10 septembre, contre 2815 une semaine plus tôt.
La proportion d’hospitalisation après passage aux urgences reste en revanche stable avec un tiers (33%) des patients concernés.
Une augmentation liée aux vacances scolaires
Edmond Galipon, médecin généraliste et président du Syndicat des médecins libéraux du Loiret, confirme auprès de BFMTV.com une hausse des cas cette semaine.
« J’ai deux cas par jour depuis la rentrée, en juin et en juillet, c’était zéro », assure-t-il. « C’est en train de monter doucement », estime-t-il.
Cette augmentation est, selon le praticien, liée aux brassages survenus pendant le mois d’août, en lien avec les vacances prises par nombre de Français. « Quand on prend l’avion, il n’y a plus aucune mesure barrière », souligne-t-il notamment.
« Ils ne pensent plus au Covid »
Il ne se dit cependant « pas inquiet » par cette situation. « Ce sont des cas simples avec un Doliprane à prendre et deux-trois jours de repos », note-t-il. « Je les appelle des Covidettes », plaisante-t-il.
Il souligne une forme d’imprudence cependant de la part de ses patients. « La plupart, quand ils viennent, disent qu’ils sont enrhumés, ils ne pensent plus au Covid », souligne Edmond Galipon. Pourtant, la vaccination reste essentielle pour les personnes fragiles, dont les femmes enceintes. « On recommande la vaccination aussi pour l’entourage des personnes à risques », indique-t-il aussi.
Une campagne de vaccination avancée?
Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a souligné la semaine dernière que le gouvernement se tenait prêt, si besoin, à avancer le lancement de la prochaine campagne de vaccination contre le Covid-19 qui doit pour l’instant pour débuter le 17 octobre.
« À ce stade, on ne l’avance pas, mais s’il faut accélérer, on accélérera », a-t-il prévenu sur France 2, mettant en avant notamment la présence de « nouveaux variants« .
Outre-Manche, les autorités sanitaires sont déjà passées à la vitesse supérieure. La campagne de vaccination a commencé lundi dernier, soit un peu plus tôt que prévu.
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