Un rapport des autorités chypriotes révèle que le nombre d’oiseaux chanteurs chassés l’année dernière était en augmentation par rapport à 2022. Les réseaux de crime organisé sont directement pointés du doigt.
Des merles braconnés à Chypre pour un plat traditionnel. D’après un rapport publié par la Société royale chypriote de protection des oiseaux et relayé par le Guardian, 435.000 oiseaux chanteurs ont été tués illégalement à l’automne dernier par d’importants réseaux de crime organisé.
Cette famille d’oiseaux très communs (merles, moineaux ou rouges-gorges) est prisée sur l’île. Les volatiles sont frits, grillés ou marinés dans un plat traditionnel appelé l' »ambelopoulia », que l’on trouve dans de nombreux restaurants. Celui-ci est illégal à Chypre car les braconniers utilisent la chasse à la glu ou les filets japonais, interdits depuis le milieu des années 1970.
Des moyens de répression réduits
Le nombre de captures avait tendance à baisser depuis une dizaine d’années. Mais, en 2023, 90.000 oiseaux de plus qu’en 2022 ont été tués dans ces circonstances. Les moyens de l’unité en charge de la lutte contre le braconnage ont considérablement baissé à l’automne dernier.
« Cette saison a été une bonne étude de cas de ce qui peut arriver lorsque les moyens des policiers sont déviés des mesures de répression et de dissuasion du piégeage illégal », ont commenté les auteurs du rapport.
Une campagne de sensibilisation a été lancée par Birdlife Chypre, espérant un « changement » des mentalités vis-à-vis de la culture locale et de la protection des oiseaux.
Alors que de très nombreux oiseaux migrent à Chypre chaque début d’hiver, la pratique du piégeage est interdite depuis 1974. Dans les années 1990, plus de 10 millions étaient tués chaque année, contre plus de 2 millions au début des années 2000.
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