Entre incidents des services de robot-taxis aux Etats-Unis et désamour de certains constructeurs, la voiture autonome n’a pas trouvé de modèle économique pérenne en 2023.
2023 devait être l’année de la voiture autonome. Elon Musk en était convaincu, voyant déjà Tesla doté de véhicules arrivant au niveau 4 voire au niveau 5, le robot-taxi complet, sans personne derrière le volant. Mais, les faits, pour le moment, ne lui donnent pas raison.
L’Autopilot de Tesla
Tesla propose bien depuis plusieurs années la technologie Autopilot sur ses voitures, mais ce super assistant d’aide à la conduite n’est pas encore au point. Le constructeur a dû rappeler deux millions de voitures aux Etats-Unis en décembre pour un risque lié à la conduite assistée. Selon le Washington Post, l’Autopilot serait responsable de 40 accidents mortels depuis 2016.
Tesla continue de tester aux Etats-Unis sa déclinaison la plus aboutie de conduite autonome, le système FSD (pour Full Self-driving). Si près de 800 millions de kilomètres ont déjà été parcourus par les différentes versions bêta du logiciel depuis les débuts des tests fin 2016, la technologie ne semble toujours pas prévue pour une activation auprès des clients.
Cruise et ses robots-taxis bannis de San Francisco
Les applications concrètes via les services de robots-taxis laissent supposer que quelques ajustements sont encore nécessaires. En octobre, un robotaxi de Cruise, filiale de General Motors, a traîné sous ses roues un piéton sur une vingtaine de mètres à San Francisco. Cruise s’est vu bannir de la ville, ses fondateurs ont démissionné et l’entreprise s’est séparée d’un quart de ses effectifs.
General Motors n’est pas le seul à peiner dans cette course à la voiture autonome. La filiale d’Alphabet (Google), Waymo, ou la start-up Embark ont eux aussi procédé à de lourds licenciements cette année. Beaucoup d’entreprises se sont lancées dans la voiture autonome en y voyant une sorte de Graal, mais il va y avoir de la casse estime un expert du secteur, qui prédit tout de même que d’ici 2030, 50% des voitures pourront se conduire sans les mains.
Et en Europe?
Peut-être notamment au Royaume-Uni. Ce mercredi, Mark Harper, le ministre des Transports britannique, a estimé que les voitures autonomes pourront bientôt rouler sur les routes du Royaume-Uni. Les premiers modèles arriveront « probablement dès 2026 » alors que le cadre juridique doit lui être précisé en 2024.
En France, la conduite autonome de niveau 3 (avec un conducteur derrière le volant mais autorisé à lâcher le volant des mains dans certaines circonstances) est autorisée depuis septembre 2022 sur certaines portions de route.
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