Une étude inédite réalisée par le syndicat Samu urgences de France alerte sur l’état des hôpitaux dans le pays: 163 services d’urgences ont été confrontés à des fermetures totales ou partielles cet été dans 60 départements.
Au milieu du mois d’août, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau appelait « à la responsabilité et à l’appui de tous », reconnaissant « une tension extrêmement forte » dans certains hôpitaux. Objectif atteint? Dans soixante départements, 163 établissements de santé « ont dû fermer au moins une fois leur service d’urgence faute de ressource humaine durant l’été », révèle ce mercredi une enquête le syndicat Samu Urgences de France (SUdF).
« Oui le système donne l’illusion d’avoir tenu, mais à quel prix et dans quelles conditions? » demande dans un communiqué Marc Noizet, président de SUdf.
L’enquête du syndicat a été menée auprès des services d’urgences (SU), les SMUR et les Samu centre 15 cet été. « 386 médecins ont renseigné l’enquête, représentant 272 établissements sièges de SU, soit environ la 40% de la totalité des SU du territoire national », peut-on lire.
43% des services répondants ont eu recours à une régulation médicale d’accès par le 15. 70% des Samu ont aussi dû faire face à des difficultés de personnel. De même, 157 services d’urgence disent avoir fermé au moins une ligne médicale, en lien avec les fortes tensions sur la disponibilité des médecins urgentistes, notamment depuis avril 2023 et l’entrée en vigueur de la loi Rist sur l’intérim médical.
« L’ensemble de ces données met bien en évidence la dégradation majeure de fonctionnement des services d’urgences durant cet été », alerte SUdF.
« Même si en façade la situation semble avoir été maintenue sur le territoire nationale, le fonctionnement des services d’urgences n’a jamais été aussi altéré, avec des conséquences majeures sur les conditions d’exercice pour les professionnels, et les modalités de prise en charge pour les patients », peut-on lire dans l’enquête.
« On n’a jamais atteint cette dégradation du système de santé de la qualité d’accueil et de soins pour nos patients », martèle au micro de BFMTV Marc Noizet.
Samu Urgences de France appelle à une meilleure répartition des patients dans les différents services de soin. Et plaide pour une revalorisation de la rémunérations des soignants, afin d’éviter de nouvelles fermetures.
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