1 plage sur 5 est "à éviter" pour se baigner en France, selon une association

L’association Eau et Rivières de Bretagne a réalisé un classement des plages de l’Hexagone et de Corse en fonction de la pollution présente en 2023. Les résultats montrent que celles des Alpes-Maritimes et du Nord sont particulièrement polluées.

Mieux vaut bien choisir où on va se baigner cet été. Selon une étude de l’association Eau et Rivières de Bretagne (ERB) menée en 2023 et parue vendredi 24 mai, une plage française sur cinq est « à éviter » pour la baignade en raison de la présence régulière de bactéries.

L’association a élaboré ce classement en se fondant sur les résultats d’analyses officielles, dont elle a tiré un nouvel indicateur, plus précis selon elle que celui publié par le ministère de la Santé (baignades.sante.gouv.fr).

Il est possible de consulter l’état des eaux de l’ensemble des plages analysées sur le site www.labelleplage.fr où a été publiée une carte interactive.

Privilégier la côte atlantique

L’association s’est penchée sur 1.854 plages de l’Hexagone et de Corse. Résultat: 93 sont « à éviter » (5%), 316 sont « déconseillées » (17%), 755 sont « peu risquées » (41%) et 690 sont « recommandées » (37%).

Globalement, les plages les plus mal classées se trouvent dans les départements des Alpes-Maritimes, du Nord, du Pas-de-Calais, du Calvados et de la côte nord de la Bretagne. Des plages de Landunvez, dans le Finistère, de Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, ou de Saint-Laurent-du-Var, dans les Alpes-Maritimes, occupent les dernières places du classement.

À l’inverse, les plages les mieux classées sont celles situées sur la façade atlantique, en Occitanie et en Corse. Les plages de Lège-Cap-Ferret, en Gironde, de Palavas-les-Flots, dans l’Hérault, ou d’Étel, dans le Morbihan, arrivent en tête.

« Des risques pour les baigneurs »

« On a essayé de concevoir un autre classement avec les mêmes données. Car beaucoup de plages sont classées bonnes ou excellentes alors même qu’elles subissent des pollutions », a expliqué à l’Agence France-Presse Christophe Le Visage, vice-président de l’association bretonne.

« Avec les concentrations de bactéries qu’on observe sur certaines plages, il y a des risques pour les baigneurs », observe-t-il.

« On investit des millions d’euros dans l’assainissement, alors que beaucoup de plages polluées sont situées dans des zones où il y a peu de touristes et peu d’urbanisation, comme en Bretagne Nord », remarque Christophe Le Visage, qui estime qu’une soixantaine de plages bretonnes sont touchées par des pollutions dues au lisier épandu dans les champs.

Selon les chiffres du ministère de la Santé, 92,4% des sites de baignade en eau de mer étaient classés d’excellente ou de bonne qualité en 2022.

Juliette Desmonceaux avec AFP

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