Céphalées : de quoi s’agit-il ?

 

Les céphalées ou maux de tête constituent un symptôme très fréquent et que l’on retrouve dans de nombreuses pathologies, de la plus bénigne à la plus grave. Les céphalées peuvent être aiguës (brutales, récentes) ou chroniques depuis plusieurs semaines, elles peuvent évoluer par paroxysmes et se calmer ou au contraire être permanentes ; enfin, la localisation des céphalées est variable : la douleur est toujours située au niveau de la boîte crânienne mais elle peut être unilatérale (un seul côté atteint) ou bilatérale, atteindre une zone localisée ou au contraire l’ensemble du crâne.

Les principales causes sont la migraine, l’algie vasculaire de la face, les céphalées chroniques quotidiennes, les céphalées de tension ou encore une poussée d’hypertension artérielle. D’autres maladies plus graves comme un accident vasculaire cérébral (AVC), une tumeur ou une méningite sont rares et se manifestent par d’autres symptômes associés aux céphalées. Heureusement, la majorité des céphalées sont sans gravité.

 

 

Quels sont les risques et les enjeux sanitaires des céphalées ?

 

L’International Headache Society et l’Organisation mondiale de la santé ont classé les céphalées en fonction de leurs causes et de leurs fréquences, même si les données épidémiologiques précises manquent cruellement. Les céphalées, notamment céphalée de tension, migraine, algie vasculaire de la face et céphalée chronique quotidienne, sont responsables d’un handicap qui peut être important pour les patients.

Rien que pour les céphalées de tension, on estime que dans les pays industrialisés, elles affectent plus de 80 % des femmes. De même, près de 1 adulte sur 20 souffrirait de céphalée chaque jour ou presque. L’OMS a ainsi placé la migraine au 19e rang mondial des causes d’années de vie en incapacité.

 

 

Quels sont les mécanismes des céphalées ?

 

La migraine est une affection dont la cause précise reste inconnue. Une prédisposition familiale et des facteurs déclenchants ont été mis en évidence, comme le stress, les règles, l’alcool ou encore certains aliments.
L’algie vasculaire de la face est probablement un phénomène lié aux vaisseaux sanguins provoquant des crises de céphalées autour de l’orbite de l’œil, avec des signes associés comme le larmoiement ou le nez qui coule. L’alcool est un facteur déclenchant des crises.

Les céphalées chroniques quotidiennes (CCQ) font souvent suite à un épisode de migraine ou céphalée de tension puis évoluent vers des céphalées chroniques, notamment par abus médicamenteux et facteurs psychologiques qui entretiennent les maux de tête.

 

Céphalées Prévention

Comment se manifestent les céphalées ?

Les céphalées se manifestent par définition par des maux de tête : leur fréquence, leur localisation, les signes accompagnateurs mais aussi leur durée varient en fonction des diagnostics.

La migraine évolue par crises récurrentes et il n’y a pas de douleurs entre les crises (intervalle libre). La migraine peut s’accompagner de signes avant-coureurs que l’on appelle auras : auras visuelles (ou migraines ophtalmiques), sensitives, avec troubles de la parole ou troubles de la force musculaire.
La céphalée de tension est plus diffuse, non pulsatile et non modifiée par l’effort. Elle est généralement moins intense que la migraine mais peut aussi s’y associer.

L’algie vasculaire de la face provoque une douleur située au niveau de l’orbite de l’œil et dure de quelques minutes à 180 minutes. La douleur s’accompagne d’au moins un des signes suivants : œil rouge, larmoiement, nez qui coule, sueurs, paupière qui tombe du côté de la douleur ou gonflement de cette paupière.

 

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

Une céphalée brutale ou d’apparition récente ou récemment modifiée doit faire évoquer une cause qu’il faut rechercher par des examens complémentaires.

 

Des troubles du rachis cervical (suite à un choc ou dus à de l’arthrose) peuvent provoquer des céphalées. De même, un trouble de la vue non corrigé peut générer des céphalées : une mesure de l’acuité visuelle et une correction éventuelle viendront à bout des maux de tête.

 

Y a-t-il une prévention possible ?

Quel que soit le médicament prescrit, il est indispensable de le prendre le plus précocement possible lors des céphalées. Certains facteurs sont aggravants ou déclenchent les crises : les repérer permet de les éviter au maximum. L’alcool, certains aliments mais aussi les contrariétés ou le stress en font souvent partie.

Relaxation, rétrocontrôle (biofeedback) et thérapies de gestion du stress sont efficaces pour certains profils psychologiques. Acupuncture, homéopathie et manipulations cervicales n’ont pas fait leurs preuves scientifiques dans la prévention de la migraine.

 

Céphalées Préparer sa consultation

À quel moment consulter ?

L’apparition d’une céphalée brutale (« coup de tonnerre dans un ciel serein ») doit faire consulter en urgence (hémorragie méningée…). De même, la présence de signes accompagnateurs inhabituels comme la fièvre (méningite), une paralysie ou une crise d’épilepsie (AVC…) nécessitent une consultation médicale en urgence voire un appel au SAMU Centre 15.

 

Que fait le médecin ?

Le diagnostic entre migraines, céphalées de tension ou algies vasculaires de la face est avant tout clinique, basé sur des critères très codifiés (durée, répétition, localisation…). L’interrogatoire est donc une étape fondamentale de la consultation médicale. Ensuite, le médecin pratiquera un examen neurologique complet qui devrait se révéler normal. En cas d’anomalie ou de doute, des examens complémentaires seront proposés, mais il n’y a pas d’indication à réaliser un scanner ou une IRM cérébrale d’emblée.

En revanche, en cas de céphalée d’apparition brutale, de céphalée récente différente de la céphalée habituelle ou d’anomalie à l’examen clinique, un scanner ou une IRM seront pratiqués.

D’autres examens comme les radiographies (sinus, rachis cervical) ou un examen ophtalmologique seront proposés en fonction des cas.

Le médecin pourra initier un traitement médicamenteux de la crise (antalgiques, antiinflammatoires, triptans…) et/ou un traitement de fond.

Comment préparer ma prochaine consultation ?

Il est important de préparer la première consultation en repérant la fréquence et les circonstances de survenue des crises. Ensuite, la tenue d’un agenda des crises permet de juger de l’efficacité du traitement et de l’adapter au mieux : attention à l’utilisation abusive de médicaments antidouleur qui entretiennent un cercle vicieux susceptible d’entraîner des céphalées chroniques par abus médicamenteux.

 

 

 

 

 

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à retenir

 


Les céphalées sont un problème de santé publique mondial, classé au 19e rang des maladies en termes d’incapacité.

Un diagnostic précoce de la cause (migraine, tension, hypertension…) permet un traitement adapté.

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