Qu’est-ce que le rein ?
Les reins sont deux organes en forme de haricot situés de part et d’autre de la colonne vertébrale, dans la partie inférieure du thorax, derrière les organes abdominaux (estomac, pancréas, foie…).
Les reins épurent l’organisme de ses déchets grâce à la production d’urine. Ils filtrent le sang à travers des séries de tubes que l’on appelle les tubules rénaux. Le sang “nettoyé” repart dans la circulation générale, les substances filtrées (toxiques pour l’organisme) sont éliminées dans l’urine.
Les reins jouent également un rôle dans le contrôle de la pression artérielle et ils participent à la production des globules rouges.
Existe-t-il plusieurs types de cancer du rein ?
Le plus fréquent des cancers du rein (90% des cas) est l’adénocarcinome. Cette pathologie est rare avant 40 ans : la moitié des cas sont diagnostiqués chez des personnes âgées de 50 à 70 ans.
Le cancer du rein en chiffres
Plus de 7 900 nouveaux cas de cancer du rein sont diagnostiqués chaque année en France. Ce cancer représente 2,5 % de l’ensemble des cancers. Dans 68 % des cas, il touche des hommes. Par sa fréquence, il se situe au 7e rang des cancers masculins et au 12e rang des cancers féminins. Il tue un près de 3 700 personnes par an.
Risques et origines du cancer du rein
Le tabagisme est un facteur de risque de cancer du rein : cette pathologie touche deux fois plus souvent les fumeurs que les non fumeurs.
Les patients atteints d’une maladie rénale qui nécessite des séances de dialyse régulières présentent également un risque accru de développer un cancer de rein.
Enfin, le risque de développer un cancer du rein est très élevé chez les patients atteints par la maladie de Von Hippel-Lindau. Il s’agit d’une maladie génétique qui se caractérise par une anomalie de formation des vaisseaux.
Symptômes et signes du cancer du rein
Les symptômes des cancers du rein n’apparaissent malheureusement que lorsque la maladie est déjà avancée. Ces symptômes sont la présence de sang dans les urines et des douleurs lombaires. Plus rarement, il peut s’agir de signes moins spécifiques, comme une hypertension, une fièvre, des sueurs nocturnes, des malaises.
Traitements du cancer du rein
Les cancers du rein sont souvent peu sensibles à la chimiothérapie et à la radiothérapie. La chirurgie en est donc le principal traitement. Les interventions consistent habituellement à retirer la totalité du rein atteint. Cependant, lorsque la tumeur mesure moins de trois centimètres et que le second rein fonctionne normalement, la chirurgie peut être partielle : le chirurgien ne va retirer que la partie du rein qui porte la tumeur.
L’administration de molécules qui stimulent le système immunitaire afin qu’il s’attaque à la tumeur (immunothérapie se fondant sur l’administration d’interférons et d’interleukines) peut être proposée à certains patients souffrant d’un cancer métastatique. Toutefois, cette approche est de moins en moins souvent utilisée depuis l’arrivée des traitements antiangiogéniques.
Nouveau traitement contre le cancer : les antiangiogéniques
Pour se développer et croître, les tumeurs ont besoin d’oxygène et de nutriments. Elles comblent ces besoins en sécrétant des facteurs qui conduisent à la formation d’un réseau de vaisseaux sanguins qui les relie à la circulation générale de l’organisme. On parle de néoangiogenèse. Les médicaments antiangiogéniques s’opposent à la formation de ce réseau de vaisseaux. Ainsi, ils “affament” et asphyxient la tumeur. Ces médicaments sont devenus le traitement de référence des cancers du rein métastatiques.
Sources:
Institut national de Veille Sanitaire – Institut National du Cancer
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à retenir
Informations sur le cancer du rein
Le cancer du rein est un cancer rare qui reste longtemps asymptomatique. Il est principalement pris en charge grâce à la chirurgie. En cas de métastase, le traitement de référence se fonde désormais sur l’administration de médicaments antiangiogéniques.