Définition de la bronchiolite

La bronchiolite tire son nom de l’atteinte des petites bronches par un virus courant (le VRS ou virus respiratoire syncytial) et très contagieux. La période de prédilection des bronchiolites est l’hiver avec un mode d’évolution épidémique. La bronchiolite touche essentiellement les nourrissons de 1 mois à 2 ans. Comme toutes les atteintes virales, la bronchiolite peut se transmettre très facilement entre nourrissons ou à partir d’un rhume d’enfant ou d’adulte.

 

Risques et les enjeux sanitaires de la bronchiolite

La bronchiolite atteint chaque hiver près de 460 000 bébés de 1 mois à 2 ans soit 30 % des nourrissons, posant un problème de santé publique, notamment en cas de pics épidémiques avec la saturation des consultations de ville et des urgences hospitalières pédiatriques. La tendance est à l’augmentation des cas chaque année. Vie en collectivité et urbanisation favorisent la transmission interhumaine du virus.

Origines et causes de la bronchiolite

Le VRS est le virus principalement impliqué dans la bronchiolite mais d’autres virus peuvent être retrouvés. Ces virus se transmettent directement par les sécrétions contaminées (salive, postillons…) ou indirectement par les mains ou des objets souillés. La durée d’incubation est de 2 à 8 jours et il faut 3 à 7 jours pour que le virus disparaisse totalement. Les symptômes sont liés à l’inflammation provoquée et à l’obstruction des voies aériennes (bronchioles). Le cas le plus fréquent est la guérison sans séquelle mais des lésions anatomiques peuvent survenir exceptionnellement.

 

Symptômes et signes de la bronchiolite

Un simple rhume ou une toux sèche sont les premiers symptômes de la bronchiolite, qui se transforme dans un deuxième temps en gêne respiratoire. Cette gêne (voire cette détresse) respiratoire s’accompagne en outre d’un refus alimentaire du nourrisson. Au stade de bronchiolite, le bébé a du mal à respirer, avec une augmentation de sa fréquence ventilatoire et une expiration difficile, freinée. La bronchiolite peut créer une véritable détresse respiratoire avec des symptômes de lutte et d’épuisement respiratoires.

 

Bronchiolite Prévention

Avec quoi ne faut-il pas confondre la bronchiolite ?

L’asthme du nourrisson peut être confondu avec la bronchiolite car les symptômes sont proches. Néanmoins, le contexte infectieux et épidémique oriente rapidement vers la bronchiolite. Même si les rechutes de bronchiolites sont fréquentes dans les 2 premières années de vie, on peut parler d’asthme du nourrisson à partir du troisième épisode obstructif.

 

Y a-t-il une prévention possible ?

Des mesures simples permettent de limiter la contamination en période épidémique. Il convient ainsi de se laver systématiquement les mains à l’eau et au savon avant de s’occuper d’un nourrisson, de porter un masque (en vente en pharmacie) en cas de rhume ou en tout cas de limiter le contact (ne pas embrasser les nourrissons). Les lieux publics ou les contacts avec des personnes enrhumées (transports, magasins, hôpitaux…) sont fortement déconseillés. De même, l’échange de biberons, sucettes ou couverts est à prohiber car vecteur de transmission des virus. L’environnement du nourrisson est également important : par exemple, il faut aérer la chambre quotidiennement.

 

 

En cas de bronchiolite déclarée et en plus des traitements proposés, certaines mesures diminuent les symptômes ou évitent l’aggravation : coucher bébé sur le dos avec un petit coussin sous son matelas pour le surélever (tête surélevée) ; ne pas trop le couvrir ; lui donner à boire régulièrement ; laver le nez régulièrement, notamment avant les repas (mouchoirs jetables).
La fumée de tabac est néfaste et risque d’aggraver les symptômes.

 

 

 

 

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à retenir


Chaque hiver, les bronchiolites sont responsables de saturation des services hospitaliers d’urgence alors que des mesures simples d’hygiène et une prise en charge ambulatoire permettraient de prévenir et traiter la majorité des 460 000 nourrissons atteints.

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