Définition de l’appendicite
L’appendicite est une inflammation de l’appendice, qui se trouve à la jonction du petit intestin (iléon) et du côlon. L’appendicite est le plus souvent d’origine bactérienne, ce qui explique qu’en l’absence de traitement, l’évolution se fasse vers l’abcès et la péritonite.
Qui est concerne par l’appendicite ?
L’appendicite est la première cause d’urgence chirurgicale. Elle se manifeste habituellement des symptômes de douleurs en bas du ventre, à droite. Le plus souvent, l’appendicite touche les enfants et les jeunes adultes. L’appendicite est rare chez l’enfant de moins de trois ans. Les hommes semblent légèrement plus concernés que les femmes.
Symptômes et signes de l’appendicite
Douleurs au bas-ventre à droite, boiterie, nausées, vomissements et fièvre modérée (38-38,5 °C) peuvent être les premiers symptômes d’une crise d’appendicite aiguë. Le diagnostic se fait grâce à l’examen clinique du médecin : palpation au niveau de la fosse iliaque droite provoquant douleur et durcissement de la paroi abdominale (défense) de la zone concernée.
Un taux élevé de globules bancs dans le sang est souvent associé, ainsi que, chez l’enfant, une augmentation des marqueurs de l’inflammation (CRP). En cas de diagnostic incertain, on peut demander une échographie, rarement un scanner abdominal.
Quand faut-il consulter ?
En urgence, au moindre doute, en particulier si les symptômes de douleurs persistent et si l’enfant a de la fièvre, des vomissements… Si l’infection n’est pas traitée, l’appendicite évolue en péritonite (pus dans le ventre) qui peut provoquer le décès.
Le diagnostic est souvent difficile chez le petit enfant (signes trompeurs comme la diarrhée) et peut demander la répétition des examens cliniques et complémentaires.
Que fait le médecin ?
Quand on fait le diagnostic d’appendicite, l’ablation de l’appendice (appendicectomie) est toujours nécessaire, mais pas toujours immédiate. Il est préférable d’opérer un petit patient en meilleur état général. L’appendicectomie consiste à retirer l’appendice malade.
Cette intervention peut être réalisée par cœlioscopie, notamment chez les adolescentes (pour voir les ovaires et s’assurer qu’ils vont bien).
Le traitement antibiotique est systématique et poursuivi quelques jours ; sa durée dépend de la gravité de l’appendicite. Une surveillance médicale s’impose également pendant quelques jours, afin de s’assurer du bon déroulement des suites postopératoires, notamment de la reprise du transit intestinal.
Avec quoi peut-on confondre l’appendicite ?
• Avec une gastroentérite banale le plus souvent.
• Avec une infection urinaire (avec ou sans calcul en migration), fréquente chez les enfants, à traiter aussi avec diligence.