Le premier groupe automobile européen Volkswagen a mis l’accent ce jeudi sur la poursuite de ses efforts en matière d’économies pour améliorer sa rentabilité, après avoir enregistré une baisse de son bénéfice net au deuxième trimestre.
Continuer de réduire les coûts. A l’occasion de la présentation de ses résultats financiers du premier semestre ce jeudi, le groupe allemand Volkswagen a confirmé son engagement à baisser ses coûts sur la suite de l’année afin de redresser ses finances.
« Nous réduisons tous les coûts »
Le constructeur aux dix marques devra faire « des efforts considérables sur le plan des coûts au cours du second semestre de l’année », a précisé son directeur financier Arno Antlitz lors d’une conférence de presse.
« Nous réduisons tous les coûts d’usine à tous les niveaux avec plus de productivité, mais aussi les coûts de la chaîne d’approvisionnement et les coûts de main d’œuvre », a noté Oliver Blume.
Le dirigeant a évoqué la « poursuite des plans de retraite anticipée, du gel des embauches et du programme d’indemnités de départ ». Pénalisé par une faible rentabilité en comparaison de ses concurrents, le premier constructeur européen a lancé l’an dernier un plan de « transformation », destiné à réaliser 10 milliards d’économies et atteindre une marge opérationnelle comprise entre 9 et 11% d’ici à 2030.
Une marge opérationnelle « encore trop faible »
Les résultats dévoilés ce matin sont en effet apparus en demi-teinte. Volkswagen a dégagé un bénéfice net de 3,63 milliards d’euros entre avril et juin, en recul de 4,2% sur un an, en raison d’une baisse de ses ventes de véhicules et d’une hausse des coûts.
Sa marge opérationnelle, de 6,3% est « encore trop faible » par rapport à ses attentes, a ajouté Arno Antlitz.
Le chiffre d’affaires du groupe, de 83,3 milliards d’euros, a certes augmenté de 4,1% sur un an grâce à « un fort développement commercial » de son activité dédiée aux services financiers, explique le communiqué.
Mais l’activité automobile a subi une baisse de ses ventes de véhicules. D’avril à juin, le Volkswagen a livré 2,2 millions de véhicules dans le monde, soit 3,8% de moins qu’au cours de la même période en 2023. Les ventes de ses voitures de sport Porsche et Audi, qui permettent de dégager les meilleures marges, ont fondu de 9,6% et de 11,3% respectivement.
La croissance en Amérique du Nord (+8%) et en Amérique du Sud (+15%) n’a en outre pas réussi à compenser totalement la baisse de 19% des ventes en Chine, son marché principal, où il a réalisé près d’un tiers de ses ventes.
À cela, se sont rajoutés des facteurs non opérationnels, « en particulier des provisions imprévues pour le programme d’indemnités de départ », « la hausse des coûts fixes et des dépenses liées à la déconsolidation de VW Bank Russia et à la fermeture d’une partie de l’activité turbines à gaz de MAN Energy Solutions ».
Révision de l’objectif de marge début juillet
Face à ces charges, le groupe avait déjà annoncé début juillet réviser son objectif de marge opérationnelle, visant une marge comprise entre 6,5% et 7%, contre 7 à 7,5% précédemment. Volkswagen Group vise désormais la « fourchette basse » de ces objectifs, à cause de la contre-performance de la marque Porsche, qui a annoncé la semaine dernière réduire son propre objectif de rentabilité des ventes, a déclaré Oliver Blume le PDG du groupe, lors d’une conférence de presse.
Volkswagen a toutefois confirmé sa prévision de chiffre d’affaires pour l’année, dont il prévoit une augmentation de 5% sur un an. Vers 14h, le cours de Volkswagen perdait 2,03% à la Bourse de Francfort.
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