Urbanisation, espèces invasives... En Corse, quatre espèces de champignons menacées de disparition

Une liste rouge inédite publiée en avril dernier par l’Office français de la Biodiversité pointe du doigt un certain nombre d’espèces menacées. Parmi elles, quatre sont présentes en Corse.

C’est un document inédit qui tire la sonnette d’alarme. En avril dernier, l’Office français de la biodiversité, le Comité français de l’union internationale pour la conservation de la nature et le Muséum d’Histoire naturelle ont publié conjointement une liste rouge recensant les espèces de champignons menacées sur le territoire français.

Sur les 319 espèces connues, 12 présentent un risque de disparition. Quatre d’entre elles sont présentes en Corse, relate France 3: la Tricholoma chrysophyllum, considérée comme vulnérable, ainsi que l’Imperator luteocupreus, la Lactarius lepidotus et la Lactarius musteus, dites quasi-menacées.

Pour Nicolas Suberbielle, référent mycologie au Conservatoire botanique national de Corse, cette liste rouge est « importante, car elle hiérarchise les espèces en fonction du niveau de menace », explique-t-il auprès de nos confrères.

De nouvelles espèces qui modifient la biodiversité Corse

Pour expliquer ces nouvelles menaces sur la biodiversité, Nicolas Suberbielle avance plusieurs facteurs possibles. Il désigne d’abord l’urbanisation croissante, mais aussi l’introduction d’espèces non originaires de Corse, « dans le cadre de politiques de gestion ».

« L’implantation dans le milieu de ces espèces modifie considérablement le cortège fongique existant pouvant conduire à sa disparition », détaille-t-il, toujours auprès de France 3.

Or, les champignons, qui participent notamment à la croissance de certains arbres, sont des éléments-clés de la biodiversité. Face à cela, le référent du Conservatoire botanique national de Corse avance qu’il faudrait lutter pour une meilleure préservation des espaces naturels, notamment des forêts.

Trente-trois autres espèces ont également été recensées mais sont pour le moment trop méconnues pour pouvoir être classées. Des chercheurs continuent de les étudier pour pouvoir déterminer leur niveau de menace.

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