Le conducteur d’un véhicule au surpoids important a écopé d’une amende de 350 euros. L’occasion de rappeler les règles sur le poids maximal qu’il est possible de transporter dans son véhicule.
C’est un grand classique sur la route des vacances: une voiture visiblement (très) surchargée, avec un amoncèlement d’objets et des suspensions qui semblent à l’agonie.
« 655 kg de surcharge »
C’est ce que viennent d’intercepter les gendarmes, avec deux photos impressionnantes partagées sur X (ex-Twitter).
« Emmener des vélos pour les vacances, c’est bien… Mais ne pas avoir 655 kg de surcharges, c’est mieux! En plus, cela vous évitera d’appeler un ami pour décharger et de payer 350€ d’amendes », peut-on lire dans le post ci-dessous.
Quelles sont alors les règles en vigueur pour ne pas dépasser le poids autorisé et préserver sa sécurité comme celle des autres usager, notamment en cette période chargée d’été?
Combien de kilos de bagages peut supporter votre voiture?
Il faut déjà consulter sa carte grise, avec au niveau du repère F1, le poids total autorisé en charge (PTAC) en kilogramme déterminé par le constructeur du véhicule, qu’on appelle désormais officiellement « masse maximale techniquement admissible ».
Au repère F2, ce sera ce même poids, mais en fonction de la réglementation dans le pays d’immatriculation.
Enfin en F3, on retrouve la « masse en charge maximale admissible de l’ensemble en service », ce qui ajoute le poids potentiellement tracté par une remorque, ou « poids total roulant autorisé » (PTRA).
Remorques et coffres de toit
En retirant le poids du véhicule à vide, qui se retrouve au niveau du repère G, vous pouvez donc calculer simplement le poids maximal à charger à bord, ou en ajoutant une remorque.
Le poids à vide de cette remorque sera bien sûr aussi à retrancher pour déterminer ce que vous pouvez charger à l’intérieur. Et pour un conducteur avec le permis B, le PTAC de l’ensemble véhicule + remorque ne doit pas excéder 3,5 tonnes, rappelle cette page d’informations.
Pour reprendre l’exemple du véhicule arrêté par les gendarmes, placer un chargement sur son toit est aussi soumis à certaines règles. Le bon sens doit toutefois prévaloir, en essayant de réduire au maximum la prise au vent. Le chargement doit aussi rester stable et être fermement maintenu.
Le chargement ne doit pas dépasser à l’avant du véhicule et s’il dépasse de plus de 1 mètre à l’arrière, il faut le signaler avec un dispositif réfléchissant, rappelle Avatacar.
La plupart des barres de toit pour une voiture particulière peuvent supporter un poids de 75 kilos, et jusqu’à 100 kilos pour certaines. On retrouve des capacités équivalentes pour les coffres de toit. Une solution qui permet aussi de s’éviter d’avoir à sécuriser votre chargement, avec une bâche par exemple. Le poids maximal que peut supporter le toit est inscrit dans la notice d’utilisation ou le carnet d’entretien.
Quelles sanctions?
Lors d’une autre « belle prise » des gendarmes début juillet avec un excédent de 3 tonnes (!!), leur publication sur Facebook rappelait le sens de cette réglementation:
« Lorsqu’un véhicule est en surcharge, tous les composants du châssis vont s’user prématurément. La durée de vie des pneus, des freins et des suspensions sera fortement réduite », expliquent-ils.
Au-delà du risque pour les occupants du véhicule et les autres usagers de la route, cette surcharge entraîne aussi une surconsommation de carburant et une usure plus importante des infrastructures routières.
L’occasion aussi de donner les sanctions encourues.
« La sanction en cas de surcharge prévoit un principe de cumul de contraventions de 4e classe autant de fois qu’il y a de tranches de dépassement du poids autorisé », notent les forces de l’ordre.
Le montant indicatif est ainsi de 135 euros (minorée 90 euros) par tranche de 500 kilos au-delà du PTAC. Avec une immobilisation possible du véhicule si le poids autorisé est dépassé de 5%, soit à partir de 175 kilos en plus pour un PTAC de 3,5 tonnes.
Il faut aussi trouver quelqu’un pour récupérer le chargement en trop du véhicule, qui sera sinon jeté pour être détruit par les forces de l’ordre.
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