L’Union européenne va abaisser les droits de douane supplémentaires pour les voitures importées de Chine, affirme l’agence Reuters. Tesla obtiendrait un taux ramené de 9% à 7,8% et de 36,3% à 35,3% pour le groupe SAIC et sa marque MG.
L’Union européenne (UE) va abaisser les droits de douane supplémentaires proposés pour les Tesla et d’autres véhicules électriques fabriqués en Chine, a déclaré ce mardi 10 septembre une source au fait du dossier.
Les surtaxes sur les importations chinoises imposées à Tesla passeront ainsi de 9% à 7,8% et celles demandées au constructeur chinois Geely seront réduites à 18,8% contre 19,3% précédemment, a précisé la source.
Cette décision intervient après la prise en compte des informations fournies par les entreprises, a déclaré la source, ajoutant qu’un taux maximal de 35,3% s’appliquerait à SAIC (marques MG et Maxus), contre 36,3% jusqu’ici, et à d’autres entreprises qui ne coopèrent pas à l’enquête de l’UE. Aucun changement n’a été apporté au tarif de 17% proposé pour le géant chinois BYD.
La Commission européenne, qui supervise la politique commerciale de l’UE, estime que ces droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques importés de Chine
sont nécessaires pour uniformiser les règles du jeu et lutter contre les subventions chinoises jugées injustes. Ces droits de douane s’ajoutent à ceux de 10%, standards, imposés par l’UE sur les importations de voitures.
L’UE s’est refusée à tout commentaire, tandis que Tesla n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire de Reuters.
Un vote des États membres attendu
L’exécutif européen avait fixé le mois dernier à 9% les surtaxes sur les importations chinoises de voitures Tesla, contre 20,8% initialement. Seule la Tesla Model 3 est concernée car le SUV Model Y est lui produit à l’usine de Berlin, en Allemagne. La surtaxe la plus élevée parmi les entreprises ayant coopéré à l’enquête de l’UE serait de 20,7%.
Ce tarif devrait s’appliquer à certains producteurs chinois tels que Chery, Great Wall Motor Co et Nio, ainsi qu’à un certain nombre de coentreprises entre des sociétés chinoises et des constructeurs automobiles européens.
La Chine et les entreprises concernées ont eu dix jours pour présenter leurs observations, dont la Commission a tenu compte pour réviser sa proposition, qui doit encore être soumise au vote des Vingt-Sept. Ils seront mis en oeuvre à moins qu’une majorité qualifiée de 15 membres de l’UE représentant 65% de la population de l’UE ne s’y oppose.
En visite en Chine ce mardi, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a prôné à Shanghai « une solution négociée (…) dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce » (OMC) pour résoudre les tensions commerciales entre Chine et Union européenne.
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