Nichée au coeur du Parc national des Cévennes, la station Alti Aigoual se questionne sur un possible dépôt de bilan face à l’absence des touristes en hiver.
Au pied des téléskis, la neige blanche a vite laissé place à l’herbe sèche. Cet hiver, l’unique station de ski du Gard, Alti Aigoual, n’a pu ouvrir qu’une quinzaine de jours en raison du climat.
Une situation qui pèse énormément sur le tourisme local sur les pentes du Mont Aigoual, alors que le département a connu ses deux années les plus chaudes jamais enregistrées en 2022 et 2023.
« Il y a un gros manque de clients: vu le manque de neige, les gens n’ont pas réservé en février », remarque au micro de BFMTV Fabien Boissière, le gérant du dernier hôtel encore ouvert dans la station après la fermeture progressive de tous les autres établissements en dix ans.
Pour lui, la meilleure période, c’est désormais « fin mai, début juin ». « On n’embauche pas tant que la saison n’a pas réellement commencé mais je ne me fais pas de souci », confirme-t-il.
Le Parc national empêche la station de se renouveler
Depuis 2019, les actionnaires de la station essaient donc de diversifier leurs offres afin de mieux correspondre à une clientèle estivale. Mais la localisation d’Alti Aigoual, au coeur du parc national des Cévennes, complique la donne.
« On dépend de l’accord de la communauté de communes, de l’Office national des forêts, du parc national… On a proposé des projets mais tous les efforts que l’on a pu faire ont été freinés ou pas acceptés », estime Laurent Monge-Cadet, co-actionnaire de la station, qui a notamment tenté d’ouvrir un accrobranche.
« La plupart du temps, on arrive à trouver comment développer ces projets », nuance Edwige de Feraudy, responsable du tourisme durable du parc national des Cévennes. « Nous ce qu’on regarde, c’est si on est dans des activités compatibles avec la préservation de la nature ».
Pour autant, la station du sud du Massif central réflechit à déposer le bilan si cette problématique n’est pas résolue.
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