Une maladie potentiellement mortelle pour les chevaux circule en France, vigilance dans le milieu équestre

Plusieurs départements sont placés en risque modéré ou élevé face aux infections de rhinopneumonie, une maladie transmissible entre équidés et qui peut parfois être mortelle pour eux.

Le département de l’Oise, situé en Picardie, est placé en risque « modéré » face aux infections de rhinopneumonie chez les chevaux. Selon le comité régional d’équitation des Hauts-de-France, une dizaine de cas ont récemment été identifiés, rapporte France Bleu.

Mais l’Oise n’est pas le seul département touché par cette épidémie, le département des Hauts-de-Seine est lui placé en risque « élevé ». Les cavaliers et cavalières sont donc invités à éviter les déplacements avec leurs chevaux et à ne pas participer à une manifestation.

La rhinopneumonie est une maladie pouvant être provoqué par virus (HVE1 ou HVE4), non transmissible à l’être humain, qui peut entraîner beaucoup de fièvre pour l’équidé, mais aussi d’autres problèmes de santé. Elle est extrêmement contagieuse.

Plusieurs départements touchés

Plusieurs formes existent dont la forme respiratoire, la plus connue, qui peut entraîner de la fièvre, une perte d’appétit de l’animal ou des difficultés respiratoires. La forme neurologique de ce virus, moins fréquente, est plus violente en ce sens qu’elle peut provoquer une ataxie (une perturbation de l’équilibre et de la posture du cheval) ou encore une paralysie de celui-ci. En outre, la rhinopneumonie peut aussi entraîner des avortements chez les juments.

« Si la vaccination demeure un des moyens de prévention les plus efficaces, face à l’apparition des signes cliniques un diagnostic rapide doit être posé pour prendre et maintenir ou non les mesures contraignantes qui s’imposent », explique le Respe (réseau d’épidémio-surveillance en pathologie équine).

Celui-ci dispose sur son site Internet d’une carte de vigilance, comptabilise actuellement 9 départements en risque modéré et 5 autres en risque élevé pour syndrôme respiratoire.

L’importance de la déclaration des cas suspects

« Deux équidés sont morts la semaine dernière dans les Hauts-de-Seine », souligne le Respe dans un communiqué du 18 novembre dernier, évoquant un lien épidémiologique entre plusieurs foyers: une compétition qui s’est tenue au début du mois dans la Sarthe.

« Plusieurs centaines de poneys et chevaux venant de toute la France, participaient à ce rassemblement et sont donc susceptibles de s’y être contaminés », écrit encore le Respe.

En cas de suspicion d’un cheval contagieux, il est recommandé de l’isoler, d’interdire les mouvements des équidés au sein de la même structure pendant au moins trois semaines après l’apparition du dernier cas, de mettre en place un circuit de soins ou encore d’observer les autres chevaux pour vérifier qu’ils ne sont pas contaminés.

Il est donc demandé aux propriétaires et détenteurs d’un équidé suspect de demander à leur vétérinaire de le déclarer au Respe, une démarche capitale: « il en va de l’intérêt de tous, pour limiter les conséquences pour la filière. »

Hugues Garnier Journaliste BFMTV

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