une compétition de chasse incite à tuer des chats sauvages

Un concours de chasse s’est tenu le dernier week-end de juin dans le village de Rotherham, en Nouvelle-Zélande. Il propose notamment une récompense à la personne ayant tué le plus de chats sauvages. Une pratique dénoncée par une association de défense des animaux.

Une nouvelle édition de la compétition de chasse de North Canterbury, une région de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande, s’est déroulée du vendredi 28 au dimanche 30 juin. Cet événement caritatif, qui a lieu dans le village de Rotherham, fait polémique depuis 2023, lorsque ses organisateurs ont décidé d’y ajouter une catégorie pour la chasse de chats sauvages. Devant les contestations, la catégorie dédiée aux chats avait été retirée. Pour son édition 2024, les organisateurs ont décidé de la maintenir.

Le principe est le suivant: pour différentes catégories d’animaux (sanglier, cerf, truie, chevreuil, porc…), les personnes ayant abattu le plus lourd ou le nombre le plus conséquent d’entre eux remportent un prix. Il existe un concours pour adulte et un concours « junior ». Un participant a ainsi remporté 500 dollars pour avoir tué 65 chats, selon le Guardian.

Un organisateur de l’événement, Matt Bailey, a déclaré au Guardian que cette catégorie avait été créée pour réguler la population de chats sauvages, qui menacent la faune et sont porteurs de maladies mettant en péril le bétail des agriculteurs. Selon le département de Conservation du gouvernement néo-zélandais, les « chats sauvages sont l’un des prédateurs les plus féroces » de l’écosystème du pays.

Manifestation d’une association de défense des animaux

Des militants du Animal Save Movement, une association de défense des animaux, ont manifesté lors de cet événement pour dénoncer ses pratiques. « Il n’y a rien de préservateur (pour les animaux, NDLR) dans le fait d’encourager des enfants à tuer des animaux et des gens qui tentent de nous jeter des opossums morts à la figure », a déclaré Sarah, une manifestante, au Guardian.

Les manifestants ont vu des « centaines d’animaux morts exposés, y compris des chats, des cerfs, des cochons, des opossums et d’autres animaux considérés comme des ‘nuisibles' », ce que des photos publiées sur la page Facebook de l’événement montrent aussi.

« Ce n’est pas nouveau pour nous, malheureusement, la Nouvelle-Zélande est un pays qui aime les chats, nous avons donc eu des controverses de la part de différents groupes », a expliqué Matt Bailey à la radio RNZ.

Il a également précisé qu’avant d’être tués, les félins étaient piégés et que les chasseurs vérifiaient qu’il ne s’agissait pas de chats domestiques. Les dons sont notamment reversés à une école locale.

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