Le projet « Emili », qui doit ouvrir en 2028, doit permettre à la France d’être en grande partie dépendante de ce métal nécessaire pour la confection des batteries des voitures électriques et de smartphones.
Un projet contesté de longue date. Ce mardi 12 mars s’est ouvert un débat public autour du projet d’implantation de la première mine de lithium en France, à Échassières dans l’Allier, qui doit durer jusqu’au 7 juillet prochain.
Le projet « Emili », annoncé en 2022 par le groupe français de minéraux industriels Imerys, doit aider l’Europe à se défaire de sa dépendance quasi-complète à l’égard de la Chine pour le lithium nécessaire par exemple aux batteries des voitures électriques et de smartphones.
Pollution?
« Ce projet, exemplaire sur le plan environnemental et climatique, réduira drastiquement nos besoins d’importation de lithium », avait alors salué le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire.
Malgré cette sortie du ministre, le doute plane et de nombreux opposants au projet doutent de l’impact de l’ouverture de cette mine sur l’environnement. « La roche va être broyée comme de la farine, tout ça va concentrer les métaux qui sont dedans, ça à être lavé à l’eau et tout ce dont ils n’ont pas besoin va repartir dans la nature », indique, à BFMTV, Xavier Thabarant, naturaliste et membre de l’association Préservons la forêt des Colettes.
« Il y aura des infiltrations d’eau un peu partout, et cette eau va se retrouver dans les ruisseaux, les nappes phréatiques et les sources qui sont autour », ajoute-t-il.
Ce point est un élément central de ce débat public qui doit « évaluer les conséquences sur la qualité de l’eau », dit Mathias Bourrissoux, président du débat public, auprès de France Bleu.
« Le plus vertueux possible »
Du côté d’Imerys, on l’assure, ce projet de mine est vertueux. « On a de la chance d’avoir ce gisement ici qui est sous une carrière déjà en exploitation, ce qui réduit l’impact associé », nous dit Fabrice Rebourg, directeur des études. Jusqu’à il y a peu, l’endroit était en effet une mine de kaolin, une argile blanche utilisée dans la fabrication de porcelaines.
« On a fait le choix d’une mine souterraine pour justement minimiser les impacts », ajoute-t-il.
Sur la question de l’eau, Pierre-François Picard, directeur du projet, l’assure, « on estime aujourd’hui le besoin à 600.000 m3 d’eau par an. »
Toujours auprès de BFMTV, ce dernier l’assure, « c’est un sujet sur lequel nous avons porté toute notre attention, notamment pour optimiser les boucles de recyclage pour avoir de ce point de vue-là, sur le sujet eau, un projet qui soit le plus vertueux possible. » Si le projet voit bien le jour, alors la mine devrait ouvrir à l’horizon 2028.
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