Ce sous-variant d’Omicron, surnommé « Pirola » et surveillé par les autorités sanitaires mondiales, a été détecté ce vendredi dans le Grand-Est, pour la première fois en France.
Surveillé de près depuis le milieu du mois par l’Organisation mondiale de la santé et les autorités sanitaires américaines, BA.2.86 est arrivé en France. Un premier cas a été détecté ce jeudi dans le Grand-Est, a-t-on appris auprès de Santé publique France (SPF), confirmant une information du Parisien.
« Dans le cadre de la surveillance génomique pilotée par Santé publique France avec le Centre national de référence Virus des Infections Respiratoires, et dans le cadre des activités du consortium EMERGEN, un cas de variant BA.2.86 a été détecté dans le Grand-Est, à partir des prélèvements de l’enquête Flash hebdomadaire du 21 août », a détaillé SPF.
L’organisme a annoncé avoir lancé une investigation pour « récolter les informations épidémiologiques permettant de documenter ce premier cas ».
L’OMS avait décidé de classer ce nouveau variant « dans la catégorie des variants sous surveillance en raison du très grand nombre (supérieur à 30) de mutations du gène Spike qu’il porte », écrivait le 18 août l’organisation dans son bulletin épidémiologique.
La crainte d’une recrudescence
Surnommé « Pirola » sur les réseaux sociaux, ce sous-variant pourrait donc échapper à l’immunité acquise lors des précédentes vaccinations ou contaminations.
Seules quatre séquences connues de ce variant avaient été signalées, sans lien épidémiologique associé connu, expliquait l’OMS. « L’impact potentiel des mutations BA.2.86 est actuellement inconnu et fait l’objet d’une évaluation minutieuse », précise l’organisation, qui souligne une nouvelle fois l’importance de continuer à surveiller, à séquencer et à notifier les autorités compétentes pour avoir une vision exacte et d’ensemble de la pandémie de Covid-19.
L’OMS traque actuellement trois variants d’intérêt (XBB.1.5, XBB.1.16 et EG.5) et sept variants sont classés sous surveillance (BA.2.75, BA.2.86, CH.1.1, XBB, XBB.1.9.1, XBB.1.9.2 et XBB.2.3).
Face au regain de l’épidémie ces dernières semaines, Brigitte Autran, la présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), avait annoncé dans Libération que « la priorité est de comprendre le nouveau variant et de préparer la campagne de vaccination », mentionnant également le variant EG.5.1, surnommé Eris par certains scientifiques et découlant de la branche XBB.1.5.
Elle avait rappelé l’importance de l’isolement en cas d’infection, mais n’avait pas encore jugé urgent de réinstaurer le port du masque obligatoire.
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