Ces cinq constructeurs nippons d’automobiles ou de deux-roues auraient fraudé des tests de certification de certains de leurs modèles au Japon, selon le ministère nippon des Transports.
Toyota et quatre autres fabricants nippons d’automobiles ou de deux-roues (Honda, Suzuki, Mazda et Yamaha) ont fraudé sur des tests de certification de certains de leurs modèles au Japon, a annoncé lundi le ministère nippon des Transports. Cette affaire rappelle celle qui a déjà secoué depuis fin 2023 le fabricant de mini-véhicules Daihatsu, filiale de Toyota. Daihatsu avait été obligé de suspendre toute sa production au Japon, et n’a pu la reprendre totalement qu’à partir du mois dernier.
A la suite de ce scandale, le ministère des Transports avait demandé en janvier à 85 autres entreprises du secteur automobile présentes au Japon de vérifier si leurs pratiques de certification étaient bien conformes aux normes nationales.
Selon le rapport publié par le gouvernement japonais, 64 n’ont commis « aucune faute ». Seulement quatre entreprises (Mazda, Yamaha Motor, Honda Motor Co., Ltd., Suzuki) sont impliquées dans des activités frauduleuses. Les accusations sont accablantes pour ces entreprises:
– Toyota : soumission de fausses données lors des tests de protection des piétons pour trois modèles de véhicules actuellement produits, modification frauduleuse de véhicules d’essai lors de crash tests pour quatre modèles déjà produits.
– Mazda : réécriture du logiciel de contrôle moteur lors des tests de sortie pour deux modèles actuellement produits et modification frauduleuse de véhicules d’essai lors de crash tests pour trois modèles produits précédemment.
– Yamaha : tests de bruit effectués dans des conditions de test inappropriées pour un modèle de véhicule actuellement produit et fausses déclarations dans les résultats du test du klaxon pour deux modèles produits antérieurement.
– Honda : fausses déclarations dans les résultats des tests de bruit pour 22 modèles de production antérieurs.
– Suzuki : fausses déclarations dans le rapport d’essai d’un système de freinage pour un modèle de voiture produite antérieurement.
Des « données inadéquates »
Le ministère des Transports a ordonné aux cinq fabricants épinglés de suspendre les livraisons de leurs modèles concernés tant que ses services n’auront pas vérifié la remise en conformité de leurs tests de certification, après avoir inspecté leurs sites de production. L’enquête se poursuit sur 17 entreprises et parmi elles, une seule entreprise, en l’occurence Toyota, « a actuellement commis une fraude ».
Après l’affaire Daihatsu « il est extrêmement regrettable que d’autres actes répréhensibles aient été découverts, car les actions frauduleuses liées aux demandes de certification de modèles sapent la confiance des utilisateurs et ébranlent le fondement même du système de certification des véhicules », a commenté le ministère dans un communiqué.
Sur la base des résultats préliminaires de son enquête interne, Toyota a constaté que sept de ses modèles, dont quatre ne sont plus produits au Japon, « ont été testés en employant des méthodes différentes des normes gouvernementales », a déclaré lundi le géant automobile dans un communiqué séparé.
Les demandes de certification pour ces modèles comportaient des « données inadéquates » dans les tests de protection des piétons et des occupants des véhicules, ou des « erreurs » dans les tests de collision, a précisé le groupe, qui n’a pas utilisé le mot « fraude » comme le ministère.
« Il n’y a pas de problèmes de performance contrevenant aux lois et règlements. Par conséquent, il n’est pas nécessaire d’arrêter d’utiliser les véhicules concernés », a encore ajouté Toyota.
Le groupe s’est toutefois conformé à l’injonction du ministère en suspendant les ventes et livraisons au Japon de ses trois modèles concernés et toujours produits dans le pays à l’heure actuelle: son break Corolla Fielder, la berline Corolla Axio ainsi que son SUV compact Yaris Cross.
Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.