Test antigénique pratiqué à Paris, le 6 juillet 2022.

Alors que les cas de Covid-19 repartent à la hausse cet été en France, voici les démarches à suivre en cas de contamination. De nouvelles règles avaient été adoptées par le gouvernement en février dernier.

Le Covid-19 repointe le bout de son nez depuis la fin du mois de juillet. Une légère recrudescence des cas de contamination, et des passages aux urgences pour une suspicion d’infection au virus, ont été observés par le réseau Oscour (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences).

Si au beau milieu de la pandémie, chacun était rodé sur la démarche à adopter en cas de symptômes ou de tests positifs, des mois plus tard, des doutes peuvent subvenir quant aux règles à suivre. Des règles qui ont d’ailleurs été modifiées depuis le 1er février 2023 par le ministère de la Santé. Parmi les grands changements, l’abrogation de l’obligation d’isolement en cas de test positif au Covid-19, ou de faire un test en cas de contact avec une personne contaminée.

• Que faire en cas de symptômes ou de cas contact?

Dès lors que vous pressentez des symptômes – fièvre ou sensation de fièvre, toux, maux de tête, maux de gorge, courbatures, fatigue inhabituelle, diarrhée -, vous devez renouer avec les fameux gestes barrières. Bien se laver les mains, prévenir son entourage, tenir ses distances avec autrui, éviter le contact avec les personnes fragiles, télétravailler si possible… Il faut aussi faire un test: cela peut être un autotest, un test antigénique ou un test PCR.

Le masque n’est plus obligatoire mais recommandé. Les personnes fragiles, soit les personnes âgées, immunodéprimées, ou atteintes de maladies chroniques, sont exhortées à le porter dans la vie quotidienne, surtout dans les situations de forte promiscuité.

Certains établissements peuvent exiger le port du masque pour les plus de 6 ans: les établissements de santé et médico-sociaux, les pharmacies ou encore les laboratoires de biologie médicale.

Les cas contact ne sont plus tenus de réaliser un test de dépistage deux jours après avoir été informés par la personne malade. Ils y sont cependant invités, tout comme à respecter les gestes barrières et à observer l’apparition de symptômes.

L’Assurance maladie a d’ailleurs abandonné le « contact tracing » qui consistait à remonter le fil des personnes testées positives au Covid-19 et leurs cas contact.

• Fin des tests remboursés à 100%

Autre changement: la fin de la prise à charge à 100% par l’Assurance maladie des tests de dépistage, que ce soit pour les personnes vaccinées ou non. Mais dans les faits, si vous bénéficiez d’une complémentaire santé, cela ne change pas grand-chose.

Le reste à charge – qui est de 30% du coût du test s’il est réalisé par un médecin ou un pharmacien et de 40% s’il l’est par un infirmier ou un masseur-kinésithérapeute – est intégralement remboursé par la mutuelle, ou la complémentaire santé solidaire.

Pour avoir un ordre d’idée, le test RT-PCR coûte 41 euros et le test antigénique, au prix variable, coûte 20 euros en pharmacie.

La prise en charge à 100% du test reste toutefois en vigueur pour les personnes reconnues en affection de longue durée, les personnes âgées de 65 ans et plus, les mineurs, les professionnels de santé ou encore les personnes faisant l’objet d’un dépistage collectif organisé.

Test antigénique pratiqué à Paris, le 6 juillet 2022.
Test antigénique pratiqué à Paris, le 6 juillet 2022. © AFP

Les autotests qui coûtent environ 3,50 euros ne sont quant à eux pas pris en charge. Mais dans certains cas, ils peuvent devenir gratuits sur présentation d’un justificatif: pour les enfants de moins de 12 ans cas contact, pour les personnes cas contact ayant un schéma vaccinal complet, le personnel de l’Éducation nationale, ou encore certaines catégories de professionnels qui travaillent auprès des personnes âgées et des personnes en situation de handicap.

En cas d’autotest positif, il est toujours conseillé de réaliser un test antigénique ou PCR. Pour les enfants de moins de 3 ans, l’autotest n’est pas recommandé.

• Test positif: un isolement qui n’est plus obligatoire

En cas de test positif, vous n’êtes plus obligé de rester isolé chez vous. Vous devez cependant adopter un comportement identique à celui à adopter en cas d’apparition de symptômes, même si vous n’en ressentez pas. Gestes barrières, éviter le contact avec les personnes fragiles, prévenir l’entourage, favoriser le télétravail… Il faut alerter les personnes croisées dans les 48 heures avant l’apparition des symptômes, ou dans les 7 jours avant le test en l’absence de symptôme.

Si le port du masque n’est pas forcé, il est fortement recommandé. Vous devez aussi contacter votre médecin traitant pour assurer le suivi de la maladie, en téléconsultation ou en présentiel.

À noter que la prise en charge à 100% des téléconsultations – une mesure mise en place en 2020 pendant la crise sanitaire – a pris fin. Comme pour les consultations physiques, la Sécurité sociale assure 70% du remboursement. Les 30% restants sont à votre charge ou à celle de la mutuelle dès lors que vous en possédez une. Le remboursement à 100 % reste possible en cas d’affection de longue durée, de maladie professionnelle, ou de téléconsultation en lien avec la maternité.

• Fin du régime dérogatoire pour les arrêts de travail

Si votre état de santé ne vous permet pas de travailler, vous pouvez demander un arrêt de travail à votre médecin. Seul un médecin peut désormais le faire: il n’est plus possible, depuis le 1er février, de demander un arrêt de travail dérogatoire sur le site dédié de l’Assurance maladie.

Le délai de carence s’applique désormais comme pour tout arrêt de travail. Et un test positif au Covid-19 ne permet plus de bénéficier des indemnités journalières sans vérification des conditions d’ouverture de droits.

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