L’un des principaux défis auxquels sont confrontés les organismes publics pour exploiter efficacement leurs données est la complexité du processus de gestion des données qui prévaut aujourd’hui dans bon nombre de ces organisations.
Traditionnellement, les organismes publics délèguent souvent la gestion de ces opérations aux intégrateurs système les plus en vue. Ils versent des sommes conséquentes afin de profiter du développement de solutions logicielles, auxquelles s’ajoutent des montants supplémentaires pour les services nécessaires au maintien de l’architecture. De plus, ils sont soumis à des coûts d’opportunité liés à la suspension des prestations en raison du temps nécessaire au développement de ces nouveaux processus.
Il existe forcément une meilleure approche.
La responsabilité des données
Selon une étude publiée par le cabinet Korn Ferry, la pénurie de talents dans le domaine de la technologie pourrait représenter un manque à gagner de l’ordre de 175 milliards d’euros pour l’économie française d’ici 2030. Depuis la pandémie de Covid-19, les projets de transformation numérique dans le secteur public, et notamment autour des données, se sont multipliés à mesure que l’ensemble des acteurs ont pris conscience de la nécessité d’accéder plus facilement à davantage de données fiables. Toutefois, la complexité des architectures, à laquelle s’ajoute un manque de flexibilité, d’évolutivité ou de ressources, a rendu la tâche plus difficile aux organismes qui souhaitaient développer des systèmes innovants dans le but d’inciter les citoyens à adopter de nouveaux services plus rapidement et plus largement.
Afin de garantir la réussite des organismes publics dans leurs projets orientés données et avant de lancer le processus de sélection des solutions, la première étape incontournable consiste à créer une culture de la donnée, et plus largement du numérique, destinée à être approfondie grâce à la formation de tous les collaborateurs. Tout programme de data literacy doit en premier lieu être promu au plus haut niveau de l’organisation et impliquer à la fois les experts des données, les ressources humaines et des responsables d’autres départements. La data literacy joue un rôle encore plus crucial pour le secteur public, en raison de la nature sensible des données traitées. Une fois cette culture des données mise en place et les collaborateurs formés, ces nouveaux data citizens devront être capables de répondre aux questions suivantes : « Quels types de données sont traités ? D’où proviennent-elles ? Où sont-elles stockées ? Et à quoi servent-elles ? » Cela permet de veiller au développement d’une conscience et d’un sens de responsabilité des données.
Un accès plus rapide à des données fiables
La complexité des infrastructures, l’existence de solutions obsolètes héritées d’anciennes approches et autres modes de gestion empêchent généralement les organismes publics de devenir plus efficaces et de fournir le niveau de service attendu par la génération des « digital natives ». La simplification et la modernisation de l’accès aux données publiques passent par un recours accru aux outils numériques et à la formation de talents. A défaut de pouvoir en bénéficier, il sera compliqué pour les organismes publics d’atteindre un degré d’excellence dans le domaine des données et du numérique. Afin de garantir leur qualité, leur exactitude et leur conformité tout en renforçant la confiance dans les données sur l’ensemble de l’organisation, les applications doivent être plus intelligentes et fournir des informations et des capacités d’automatisation depuis le stade de l’ingestion des données jusqu’à leur traitement final, ainsi que durant toutes les étapes intermédiaires.
L’automatisation et l’augmentation des processus à l’aide de l’intelligence artificielle (IA), du machine learning (ML) et d’autres technologies renforcent l’efficacité et permettent des prises de décision étayées par des informations plus précises et plus fiables. Ces nouvelles technologies aident en outre les organisations à surmonter les contraintes auxquelles elles sont confrontées en matière de ressources, ainsi que les autres limites actuelles liées à la force de travail dans le domaine des données.
Les solutions unifiées d’intégration et de gestion des données permettent de retracer et de visualiser l’historique complet de la qualité des données dans le but d’aider les utilisateurs à détecter les risques et autres problèmes qui pourraient les rendre inutilisables. Ensuite, cet historique peut être appliqué à l’échelle micro ou macro en créant des groupes logiques d’ensembles de données qui correspondent aux besoins métier. Idéalement, les utilisateurs devraient bénéficier d’une vue plus globale au sein d’une console de données qui met non seulement en évidence les problèmes liés à la qualité et aux risques des données, mais fournit également des recommandations pour entreprendre des actions concernant les données qui posent problème.
La gouvernance en tant que colonne vertébrale de la gestion des données
La gouvernance des données est l’une des composantes clés pour garantir une plus grande agilité et une meilleure productivité, ainsi que pour assurer la conformité réglementaire. Les réglementations toujours plus nombreuses en matière de protection des données, associées à des modèles d’IA et de ML toujours plus complexes qui doivent reposer sur des ensembles complets de données saines, donnent naissance à de nouveaux cas d’usage permettant d’éliminer les risques et d’encourager les initiatives de partage des données.
La gouvernance n’est pas seulement un élément fondamental sur lequel reposent les efforts en matière de conformité et de confidentialité des données ; elle permet également aux entreprises de bénéficier d’une compréhension globale de l’ensemble de leurs données, tout en mettant l’accent sur leur exactitude et leur pertinence au regard des besoins métier spécifiques à chaque organisation. Les organismes publics doivent se tourner vers des plateformes capables de gérer les données sur l’ensemble de leur cycle de vie, tout en offrant une solution de catalogue de données qui inclut des capacités de gestion des métadonnées avec des fonctionnalités de visualisation et de lignage des données. Ces plateformes permettent d’avoir une vue complète des données et de leur usage ainsi que de traiter les problèmes à la source. Les métamodèles personnalisés, par exemple, garantissent une flexibilité totale – plutôt que de se reposer sur des modèles prédéterminés, les utilisateurs sont alors en mesure de définir et de configurer les besoins qui s’adaptent parfaitement au contexte des processus métier de leur organisation.
Les projets de transformation numérique de l’Etat, notamment à travers la stratégie cloud du gouvernement initiée en 2021, consacrent une place primordiale aux données. Pour atteindre ce degré d’excellence et offrir aux citoyens une expérience numérique optimale, les organismes publics doivent avoir recours à des plateformes unifiées et évolutives qui garantissent la fiabilité, l’accessibilité et le suivi des données.
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