Image: « Keep calm and use open source » (MedithIT/CC by)
Le général Xavier Guimard, un spécialiste du Libre chez Linagora
Si le poids des éditeurs de logiciels propriétaires (comme à la Défense ou à l’Education nationale) dans les administrations est lourd, la gendarmerie est souvent citée en exemple a contrario d’une migration réussie vers les logiciels libres, il y a plus d’une décennie. Parmi ses artisans, Xavier Guimard, général de brigade, dont Linagora a annoncé l’arrivée comme Chief Technology Officer software à partir du 1er février.
X-Télécoms de formation, il était auparavant directeur adjoint des systèmes d’information du ministère de l’Intérieur. Linagora indique: «Il a exercé la plus grande partie de sa carrière au sein de la Gendarmerie Nationale notamment dans le domaine du numérique.
Xavier Guimard est un expert connu et reconnu pour son impact dans la transformation numérique de l’État en ayant recours massivement aux Logiciels Libres. Il a été au cœur des grands programmes de mise en œuvre de solutions Open Source comme GNU/Linux, LibreOffice.org, OpenLDAP, OBM… au sein de la Gendarmerie Nationale.
Il est aussi connu (et reconnu par ses pairs) pour sa contribution active à de nombreux logiciels libres (postfix, openldap). Il est surtout le créateur de la technologie Open Source de SSO LemonLDAP::NG qui est au cœur des nombreuses infrastructures critiques d’authentification en production à ce jour dans de nombreuses administrations et entités privées.
Expert dans les domaines du TDD (Test Driven Development) et de la programmation en javascript, il est par ailleurs un contributeur et packageur Debian très actif avec plus de 1.200 packages sous sa responsabilité en termes de suivi qualité.»
L’entreprise indique que l’ex-gendarme a une double mission: «apporter son expérience pour accélérer le succès de l’offre logicielle de Linagora, en particulier la solution de Digital Workplace Twake et créer une nouvelle filiale basée à l’île Maurice.»
Adullact : «Si on ne fait qu’utiliser le logiciel libre, on n’a rien compris»
Le site Republik-IT a interviewé François Elie. Le président de l’Adullact (Association des Développeurs, Utilisateurs de Logiciels Libres pour les Administrations et les Collectivités Territoriales) et élu à Angoulême y explique notamment:
«Pour un grand nombre de logiciels de niche, des applications métiers, il existe un fort besoin mais, en face, peu ou pas d’offre. Si les clients ne les font pas, personne ne les fera à leur place. Notre approche est de promouvoir, pour couvrir ces besoins, l’usage du logiciel libre. Mais si on ne fait qu’utiliser le logiciel libre, on n’a rien compris. Il faut aussi le produire.
Prenons un exemple: la gestion des cimetières. C’est un sujet qui n’intéresse personne chez les développeurs libristes mais qui intéresse 36.000 communes qui ont toutes plus ou moins le même besoin. La ville d’Arles avait créé un logiciel et l’a ouvert sous le nom d’OpenCimetière. A partir du moment où un logiciel est libre, il peut être mutualisé.»
Deux autres passages:
«Prenons un exemple récent. A Angoulême, j’ai interdit la migration des postes de travail sous Windows 11 parce que cela implique de remplacer de nombreux PC. Pour faire durer le matériel, il convient de basculer sous Linux. 95% des serveurs dans le monde sont sous Linux: c’est un système solide.»
«Quand on « achète » un logiciel propriétaire, en fait, on le loue à un prix prohibitif en plus de payer de la maintenance, du service, etc. Mettre en concurrence, dans un marché public, un logiciel propriétaire et un logiciel libre, c’est une très mauvaise manière de procéder.»
Communs numériques à l’université de Bordeaux
Wikimedia (qui inclut Wikipédia et les projets associés) et OpenStreetMap sont au programme de l’université de Bordeaux, annonce dans un tweet Pierre-Yves Beaudouin, administrateur de l’association Wikimédia France, et plus précisément de l’Unité Régionale de Formation à l’Information Scientifique et Technique (Urfist) Nouvelle Aquitaine Université de Bordeaux où il est wikimédien résident – une formule qui progresse en France, après d’autres pays où la pratique est plus ancienne.
Pierre-Yves Beaudouin explique: « Un Wikimédien en résidence est une personne temporairement en poste au sein d’une institution culturelle, une société savante, ou un institut d’enseignement supérieur pour faciliter la création d’entrées sur les projets Wikimedia liées à la mission de l’établissement, pour encourager et pour aider à la publication de documents sous licences libres, et pour développer les relations entre l’institution et la communauté Wikimedia.
Le principe de l’accueil d’un wikimédien en résidence est apparu en 2010 avec une première au sein du British Museum. Depuis 2010, plus de 150 résidences wikimédia ont été organisées dans le monde. En France, la première institution à accueillir un wikimédien en résidence fut le Château de Versailles en 2011. »
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