Au début du mois d’octobre, Microsoft a dévoilé de nouvelles machines Surface pour fêter les 10 ans de la gamme. Si vous avez suivi, l’histoire de la gamme Surface depuis ses débuts sous Windows RT, vous savez à quel point le PC deux en un de la société a évolué au fil des ans.
La nouvelle Surface est l’aboutissement d’un effort énorme de la part de Microsoft pour offrir une version ARM et Intel d’une même machine. Bien sûr, cela se fait au détriment de la Surface Pro X, mais il est enfin possible de choisir l’architecture que l’on préfère sans faire de compromis.
J’ai testé le modèle Intel de 12e génération (i7, 16 Go de RAM, 256 Go de stockage) et, bien que je sois séduit par l’intégration matériel/logiciel, je ne peux m’empêcher de penser que Microsoft est encore trop timide alors que l’entreprise avait la possibilité de bousculer le marché.
Caractéristiques
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Processeur : Intel Core i5/i7 de 12e génération ou Microsoft SQ3 (basé sur Qualcomm) -
Écran : écran PixelSense Flow de 13 pouces (3:2, 120 Hz, 2 880 x 1 920) -
RAM : 8 Go, 16 Go, 32 Go (sur le modèle Intel) -
Stockage : 128 Go, 256 Go, 512 Go, 1 To (sur le modèle Intel). -
Appareil photo arrière : autofocus 10 Mpx avec vidéo 4K. -
Appareil photo avant : vidéo Full HD 1080p -
Batterie : jusqu’à 15,5 heures d’utilisation (ou 19 heures sur le modèle 5G). -
Connectivité : 2x USB-C (4.0 sur le modèle Intel, 3.2 sur le modèle 5G), ports Surface Connect et Keyboard, nano SIM sur le modèle 5G. -
Système d’exploitation : Windows 11 -
Couleurs : Platine, Saphir, Forêt, Anthracite
Surface Pro 9 – Meilleurs prix :
Une recette qui fonctionne…
Cette année, quelle que soit la configuration choisie, la Surface Pro 9 viendra équipée d’un écran PixelSense Flow de 13 pouces au format 3:2 et avec une finition en métal brossé, comme sur la Surface Pro 8. Il y a quelques différences très subtiles, comme la bascule des boutons de volume et du bouton d’alimentation vers le haut de la Surface et la position des grilles de ventilation, mais de manière générale, si vous avez aimé le design de la Surface Pro 8, vous allez adorer la Pro 9.
Mon exemplaire de test arborait un joli coloris « Saphir » qui oscille entre le bleu ciel et les tons argentés. Les teintes bleutées se marient bien avec les bords plus sombres et ressortent encore mieux lorsqu’elles sont accompagnées du clavier « Signature » de Microsoft.
Image : June Wan/ZDNET
Ce clavier, ainsi que le stylet Surface Slim Pen 2, est vendu séparément, mais est essentiel pour utiliser correctement la Surface Pro. La gamme Surface s’est construite une bonne réputation avec ce format deux-en-un, c’est donc décevant de ne pas voir le clavier fourni sans surcoût. Sans compter que même le modèle avec Core i5 et 128 Go coûte plus de 1200 €.
Pour être honnêtes cela dit, le clavier Signature et le stylet Slim Pen 2 font partie des meilleurs accessoires que j’ai testés. La réactivité et la course des touches en fait un clavier très agréable à utiliser. Le trackpad, bien qu’il ne soit pas aussi grand que celui des ultraportables concurrents, est très bien construit avec un rebond similaire partout sur sa surface. Le tout se connecte en plus sans aucune configuration.
Image : June Wan/ZDNET
En ce qui concerne l’écran PixelSense Flow, j’ai été très impressionné par la précision des couleurs. À tel point que je me suis senti suffisamment à l’aise pour éditer des images RAW sur l’appareil. L’appareil dispose du même taux de rafraîchissement 120 Hz que sur la Surface Pro 8 et les animations s’affichent de façon fluide et sans accrocs. Notez que la Surface Pro 9 est paramétrée par défaut sur 60 Hz, vous devrez donc fouiller dans les paramètres d’affichage pour basculer sur le 120 Hz avec l’option « taux de rafraîchissement dynamique (DDR) » — une fonctionnalité de Windows 11 qui permet de jongler entre les différents taux de rafraîchissement.
D’après ce que j’ai vu, le DDR peut cependant s’avérer très agressif, surtout lorsque je pousse la Surface Pro 9 dans ses retranchements et qu’elle hoquette entre les différents taux de rafraichissement.
Image : June Wan/ZDNET
Enfin, vous trouverez l’habituelle gamme de ports tout autour du châssis, avec deux USB-C (4.0 Thunderbolt sur la version Intel, 3.2 sur la version 5G), un Surface Connect pour la charge et un emplacement pour carte nano SIM sur la version 5G.
Mon principal point d’accroche ici est l’utilisation de deux standards USB différents selon les versions. Si vous prévoyez d’utiliser la Surface Pro 9 en tant qu’ordinateur de bureau, alors la version Intel, avec le support Thunderbolt 4, est plus intéressante.
Performances : Intel ou ARM ?
C’est là que tout se joue pour la Surface Pro cette année : êtes vous plutôt #TeamIntel ou #TeamArm ? Ceux dans le premier camp sont ceux qui cherchent un PC polyvalent qui peut se connecter à un moniteur 4K ou profiter d’un GPU externe. La variante ARM, qui utilise la puce Snapdragon 8cx Gen 3 de Qualcomm offre, elle, une connectivité 5G et une meilleure autonomie, ce qui est idéal si vous êtes un nomade numérique.
Pour ce test, j’ai soumis l’Intel Surface Pro 9 à ma charge de travail standard avec sept à huit onglets ouverts pour la recherche et la vérification de faits et du streaming vidéo 1080p occasionnel en arrière-plan. Comme on pouvait s’y attendre, le processeur Core i7 et ses 16 Go de RAM ont géré tout cela sans problème. Mais, encore une fois, il s’agit de l’une des configurations les plus solides.
Image : June Wan/ZDNET
J’ai également utilisé la Surface Pro 9 pour de la retouche Photoshop et Lightroom et les deux logiciels ont fonctionné sans problèmes, même en manipulant des lourdes photos. Cette activité est généralement celle où les ultraportables que je teste s’en sortent le moins bien. L’efficacité de la Surface Pro là dessus était donc une bonne surprise.
La Surface Pro a toujours été une machine de travail exceptionnelle, j’ai donc naturellement voulu tester la webcam frontale. Vous savez, ce truc que tous les fabricants devraient désormais prendre au sérieux. Alors que je me suis retrouvé de plus en plus dépendant des webcams externes pour la capture de vidéos ces derniers temps, je suis ravi d’annoncer que la Surface Pro rejoint le MacBook Pro 16 pouces dans le camp des ordinateurs qui n’ont pas besoin de tout ça. Non seulement la caméra 1080p de la Pro 9 me permet d’avoir une image nette, mais elle le fait sans surexposer l’arrière-plan et/ou me gratifier d’un ton rougeaud peu flatteur.
Image : June Wan/ZDNET
La cerise sur le gâteau est que la caméra de la Surface Pro 9 est légèrement inclinée vers le bas, ce qui évite l’effet « trou de nez » qui se produit généralement lorsque l’écran de votre ordinateur portable est incliné vers le haut. Il s’agit d’une modification mineure qui fait toute la différence.
Le modèle basé sur ARM hérite, elle, d’une unité de traitement neuronal (NPU) qui permet à la webcam d’être plus intelligente, notamment avec le cadrage automatique, l’amélioration du flou d’arrière-plan et ce que Microsoft appelle, « Voice Focus ». La société a montré à quoi servait Voice Focus lors de sa conférence Ignite et je dois reconnaître que la suppression du bruit de fond était très efficace, mais la démo est à prendre avec des pincettes, comme toujours.
Autonomie
Encore une fois, Microsoft ne m’a envoyé que la variante Intel de 12e génération. Je ne peux donc donner mon avis que sur l’endurance de ce modèle, mais le modèle avec processeur ARM devrait être plus calé de ce côté-là.
Au cours de ma quasi-semaine d’utilisation, j’ai obtenu une moyenne de six heures d’autonomie par charge sur la Surface Pro 9. Gardez à l’esprit que c’est avec une fréquence de 120 Hz activée en permanence et une luminosité réglée à environ 65 %. À mon avis, il s’agit d’une bonne moyenne en termes d’autonomie.
Conclusion
Vous vous demandez peut-être « y a-t-il vraiment quelque chose qui ne va pas avec la Surface Pro 9 ?« . À cela, je répondrai « oui et non« . Ce que je reproche à Microsoft c’est de jouer la sûreté au moment où des concurrents comme Lenovo et Asus tentent de redéfinir ce qu’est l’expérience PC.
Cela ne veut pas dire que la Surface Pro 9 est un mauvais produit, elle va certainement gagner une place dans notre classement de fin d’année des meilleurs 2-en-1. Il est juste difficile de justifier le surcoût du clavier, particulièrement quand la version avec 16 Go de RAM et 256 Go de stockage coûte déjà 1639 €. Cela place l’appareil face aux MacBook Pro et MacBook Air équipés des puces M1 et M2.
Alternatives
Source : « ZDNet.com »
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