La coentreprise entre Stellantis et Samsung va investir plus de 3,2 milliards de dollars dans la construction de sa deuxime usine de batteries aux États-Unis, un pays où le groupe automobile compte réaliser 50% de ses ventes en électrique en 2030.
La coentreprise réunissant le constructeur Stellantis et le géant de la tech Samsung investira plus de 3,2 milliards de dollars dans la construction de sa deuxième giga-usine de batteries pour voitures électriques aux États-Unis, ont annoncé les deux groupes mercredi.
Une deuxième usine sur le même site que la première
« La coentreprise StarPlus Energy investira plus de 3,2 milliards de dollars pour implanter sa nouvelle usine de batteries sur le même site que celle actuellement en cours de construction », est-il annoncé dans un communiqué commun.
Le constructeur automobile franco-italo-américain et le géant sud-coréen de la tech construisent actuellement une première « gigafactory » à Kokomo (Indiana), pour un investissement initialement évalué entre 2,5 et 3,1 milliards de dollars.
Ils avaient déjà annoncé fin juillet avoir pour projet de construire une deuxième usine, sans préciser alors ni le montant d’investissement, ni son emplacement.
« Samsung SDI, l’État de l’Indiana et la ville de Kokomo ont présenté des arguments solides pour l’implantation de notre sixième gigafactory à Kokomo », explique dans le communiqué le directeur des opérations pour l’Amérique du Nord Mark Stewart.
« L’investissement total prévu pour les deux usines s’élèvera à plus de 6,3 milliards de dollars (5,5 milliards d’euros) et permettra la création de 2.800 nouveaux emplois au total », précise le communiqué. Le montant d’investissement pour la première usine se situe donc dans la fourchette haute de ce qui était initialement envisagé.
Samsung et Stellantis ont confirmé que le démarrage de la deuxième usine « est prévu début 2027 » et qu’elle « aura une capacité de production annuelle de 34 gigawattheures » (GWh), portant la capacité de production annuelle des deux sites à 67GWh.
Objectif: 50% de ventes électriques aux Etats-Unis en 2030
Les véhicules des marques Stellantis alimentés par des batteries Samsung SDI issues de ces usines joueront « un rôle essentiel dans notre volonté d’offrir des solutions de mobilité sûres, propres et abordables pour tous et pour atteindre notre objectif de neutralité carbone d’ici 2038 », affirme Mark Stewart.
Stellantis veut vendre 50% de voitures électriques aux États-Unis d’ici 2030, avec 25 lancements de nouveaux véhicules prévus. L’entreprise compte donc s’assurer de la disponibilité « d’environ 400 GWh de capacité de batterie » sur cette période.
Cette annonce intervient alors que Stellantis, comme General Motors et Ford, fait face aux États-Unis à une grève d’ampleur, lancée mi-septembre par le syndicat United Auto Workers (UAW) pour réclamer entre autres de meilleures conditions salariales.
Contacté par l’AFP sur le timing de cette annonce, Stellantis ne désire « pas faire plus de commentaire ».
6 gigafactories Stellantis prévues dans le monde
En plus de ces deux gigafactories aux États-Unis, Stellantis a aussi démarré le chantier d’une troisième en Amérique du Nord, à Windsor, au Canada.
En Europe, après avoir inauguré l’usine de batteries de Douvrin en mai dernier, deux autres sont prévues: une à Kaiserslautern, en Allemagne, et une autre à Termoli, en Italie.
Un dispositif complété par deux « battery technology centers », des centres de recherche et de tests, avec un premier qui vient d’être inauguré à Turin, en Italie, et un autre qui sera situé sur le site de la gigafactory canadienne de Windsor.
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