Le groupe dirigé par Carlos Tavares a emporté 70% des commandes de voitures électriques louées dans le cadre du dispositif de leasing social mis en place par le gouvernement. Loin derrière, Renault a décroché 20% des commandes.
Stellantis a indiqué jeudi 15 février avoir remporté 70% des contrats de « leasing social » mis en place par le gouvernement pour faciliter l’accès à la mobilité électrique, tandis que Renault représente 10.000 commandes sur les 50.000 au total.
L’État a décidé mardi de mettre fin à l’édition 2024 de ce dispositif permettant aux moins aisés d’accéder à une voiture électrique pour 100 euros par mois, après avoir « dépassé » ses objectifs initiaux en six semaines, selon l’Elysée. Mais l’opération sera relancée fin 2024 pour l’année 2025, a souligné l’exécutif.
« Le leasing social était une excellente initiative pour protéger la liberté de mouvement des foyers les plus contraints », a expliqué le patron de Stellantis, Carlos Tavares, évoquant une « part de marché supérieure à 70% », selon « nos estimations ».
Renault a capté « un peu plus de 10.000 » commandes, a affirmé son patron Luca de Meo, sur Boursorama.
Pas de marché naturel
Le « leasing social », lancé en décembre 2023 par le président Emmanuel Macron, proposait une location – parfois avec option d’achat (LOA) – à moins de 100 euros par mois pour les citadines électriques et 150 euros pour les familiales (hors assurance et entretien), sans apport initial et pour trois ans renouvelables une fois.
Cette mesure s’adressait aux Français modestes qui roulent beaucoup et achètent peu de voitures neuves pour des questions de budget et auraient donc dû attendre que davantage de véhicules électriques arrivent sur le marché de l’occasion pour s’équiper.
L’offre, qui abaissait le prix d’une voiture électrique neuve à celui d’un deux-roues, a immédiatement été victime de son succès.
Il y a « besoin de ces subventions » car « il n’a pas encore un marché naturel » de la voiture électrique, a fait valoir Luca de Meo.
Risque de chute des ventes de voitures électriques
« Il faudra une stratégie un peu de moyen terme pour avoir toujours du support », a-t-il détaillé sur BFM Business, appellant à « surtout éviter » une chute trop brusque du marché, évoquant la situation allemande.
En Allemagne, après la suppression brutale du bonus environnemental pour les particuliers en décembre, les ventes de voitures neuves électriques n’ont représenté que 10% du marché en janvier, contre 18,4% pour l’année 2023.
En l’absence des subventions publiques, Constantin Gall, du cabinet EY en Allemagne, a dit début février s’attendre à une baisse des nouvelles immatriculations électriques dans les mois à venir, en raison de prix toujours trop élevés.
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