La nouvelle patronne du Tour de France Femmes, Annemiek van Vleuten revient sur sa victoire du jour, après avoir été malade les premiers jours de course. Elle dispose d'une avance confortable de 3'14" sur Demi Vollering avant la dernière étape demain. La Néerlandaise est plus que jamais favorite pour aller chercher le classement général, demain, en haut de la Super Planche des Belles filles.

La patronne est de retour. Discrète depuis le départ du Tour de France femmes, Annemiek van Vleuten (Movistar) a retrouvé la lumière lors de la première étape de montagne de cette Grande Boucle, entre Sélestat et le Markstein. Au terme d’un impressionnant numéro en solitaire, la Néerlandaise a renversé et assommé le Tour à la veille de l’arrivée. Derrière la nouvelle maillot jaune, les cartes sont rebattues.

Les grandes gagnantes :

Gênée par des soucis gastriques depuis le début du Tour de France femmes, Annemiek van Vleuten n’avait pas été à son avantage sur les premières étapes. La grande favorite avait même concédé du temps, et certains commençaient à douter d’elle. Mais au village départ de Sélestat, la rumeur a vite circulé : Annemiek van Vleuten va mieux. Elle a retrouvé tous ses moyens.

Un état de grâce confirmé sur les routes vosgiennes, où la coureuse aux trois Tours d’Italie a attaqué dès la première difficulté, avant de lâcher sa seule adversaire Demi Vollering dans le col de Platzerwasel, et de filer vers la victoire et le maillot jaune après un raid solitaire de soixante kilomètres. Une victoire d’anthologie qui devrait faire de van Vleuten la première gagnante du Tour de France femmes 2022, demain, en haut de la Super Planche des Belles Filles.

Seule capable de tenir la roue de son illustre aînée, Demi Vollering a fini par lâcher à 500 m du sommet col de Platzerwasel. Mais la Néerlandaise de 25 ans a tenu bon ensuite face à la meute de concurrentes à ses trousses. Si elle a semblé résignée dans les derniers kilomètres, elle a franchi la ligne à bout de forces pour s’offrir la deuxième place provisoire au général, en terminant plus de trois minutes derrière Van Vleuten. Elle enfile aussi au passage le maillot de meilleure grimpeuse comme lot de consolation.

Francetv

Pointée à plus de six minutes de la tête de course avant le Grand Ballon, la Polonaise a assuré le train dans un groupe où plusieurs favorites avaient du mal à coopérer. Elle a été récompensée de ses efforts à l’arrivée au Markstein. Car même battue au sprint par Cecilie Uttrup Ludwig et Juliette Labous, elle a sauvée sa troisième place au général. Très offensive depuis le début du Tour de France femmes, la Polonaise s’est accrochée pour reprendre puis distancer Elisa Longo Borghini, qui menaçait sa place sur le podium. À quatre minutes et 33 secondes de Van Vleuten, elle compte presque une minute d’avance sur Juliette Labous.

Longtemps distancée après le tour de force d’Annemiek van Vleuten qui a vite éparpillé le peloton, la Française a su revenir peu à peu dans la course. Piégée dans le groupe de poursuivantes qui ne roulait pas fort, Juliette Labous s’est accrochée aux côtés de Katarzyna Niewiadoma et Cecilie Uttrup Ludwig, pour passer la ligne en quatrième position. Quatrième, c’est aussi son nouveau rang au classement général, grâce au joli bond effectué aujourd’hui. À la veille de la dernière étape sur ses terres, la Franc-Comtoise est dans les clous pour son objectif de top 5. Voire même de podium.

Couronnée à Epernay, la Danoise a une nouvelle fois su revenir de loin pour s’offrir une belle troisième place au Markstein. Prise dans une chute lundi, elle refait son retard au général et apparaît pour la première fois dans le top 5 avec presque six minutes de retard sur van Vleuten. Mais le podium reste à portée de tir de la Danoise, à une minute et 37 secondes de Niewiadoma.

Les grandes perdantes

Certains commençaient à imaginer une Marianne Vos touchée par la grâce, capable de défendre son maillot jaune sur la première étape de montagne. Mais la Néerlandaise de 35 ans a vite été rattrapée par la réalité. Rapidement distancée après l’attaque d’Annemiek van Vleuten, elle a tout simplement été incapable de se mêler à la lutte. Elle concède, à l’arrivée, plus de 24 minutes de retard, et abandonne son maillot jaune conquis lundi à Provins. Après deux victoires d’étapes et cinq jours en jaune, la Cannibale rentre dans le rang. Elle conserve toutefois son maillot vert.

Le récital d'Annemiek van Vleuten dans les Vosges ! Malade lors des premières étapes, la Néerlandaise a écrasé toutes ses concurrentes sur la route du Markstein. Elle s'est isolée dès le Petit Ballon en compagnie de sa compatriote Demi Völlering. Dès le col suivant du Platzerwasel, van Vleuten a décramponné Völlering et est partie seule à la conquête d'un maillot jaune solidement accroché à ses épaules !

Sur le papier, la Sud-Africaine était annoncée comme la seule capable de tenir la roue d’Annemiek van Vleuten en montagne. Mais la grimpeuse de la formation SD Worx était dans un jour sans. Très rapidement distancée par toutes les favorites, elle n’a tout simplement jamais parue capable de peser sur la course et de faire parler ses qualités. Elle termine dix-huitième de l’étape, à plus de 18 minutes de Van Vleuten. Conséquence au général : elle recule de sept rangs avec une douzième place.

Deuxième du général au départ de Sélestat samedi, l’Italienne a terminé en sixième position au Markstein, juste devant sa comptriatote Elisa Longo Borghini, à près de sept minutes de la gagnante du jour. Au classement général, la surprise de ce Tour de France femmes 2022 a perdu beaucoup de terrain, reculant à la sixième place, à 6’15 de la tête.

Avec un temps de retard, l’Italienne a tenté de se mêler à la lutte et de revenir sur Annemiek Van Vleuten et Demi Vollering. Et si elle a longtemps résisté une minute devant les poursuivantes, elle a fini par être reprise alors que la troisième place provisoire lui tendait les bras. Finalement lâchée, la leader de la Trek-Segafredo a terminé septième de l’étape, à près de sept minutes d’Annemiek van Vleuten. Et c’est donc en toute logique qu’elle occupe désormais la … septième place au général.

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