C’est parti ! Initialement prévu en 2021, l’Euro féminin de football a été reporté d’un an en raison de la crise sanitaire. Son coup d’envoi sera donné mercredi 6 juillet, avec un match d’ouverture entre l’Angleterre, pays hôte, et l’Irlande du Nord (21 heures). Qui sont les favoris ? Quelles sont les chances de l’équipe de France ? Réponses dans ce guide de la compétition.
Des Bleues nouvelle génération pour (enfin) passer les quarts
Où en est l’équipe de France ? Souvent citées, les Bleues n’ont jamais brisé le plafond de verre des quarts de finale dans un Euro. À première vue, la nouvelle génération incarnée par Marie-Antoinette Katoto, Melvine Malard ou Sandy Baltimore peut vaincre le signe indien. Après tout, les joueuses de Corinne Diacre restent sur treize victoires de rang. Mais ces succès sont à relativiser, compte tenu de la faible adversité des sélections rencontrées lors des qualifications. Il n’est pas non plus certain que le Cameroun (battu 4-0) et le Viêtnam (battu 7-0) constituent les meilleures oppositions pour préparer un Euro.
Le rajeunissement du groupe est considérable, puisque seules 11 des 23 sélectionnées pour cet Euro étaient du Mondial 2019. Ce même été, quatre d’entre elles remportaient l’Euro U19. Sans les ex-taulières Amandine Henry et Eugénie Le Sommer, la compétition a valeur de test pour les Bleues. Et si ce costume d’outsider masqué leur convenait ? Le premier tour a priori abordable – Italie, Islande et Belgique – permettra, au moins, de jauger réellement cette équipe.
L’Angleterre et les Pays-Bas en favorites
Se livrer à l’exercice des pronostics d’une grande compétition est toujours délicat, tant les surprises sont légion. Les Américaines, grandissimes favorites des derniers Jeux olympiques mais tombées en demi-finale, ne diront pas le contraire. Lors du dernier Euro en 2017, les Pays-Bas, pas vraiment attendus, l’avaient emporté à domicile, avant d’atteindre la finale du Mondial deux ans plus tard. Est-ce à dire que les Néerlandaises sont favorites ? Elles ne peuvent, cette fois, plus se cacher, mais leur large revers (1-5) face aux Anglaises en préparation fait franchement tâche.
À domicile, l’Angleterre risque d’être redoutable. Les Three Lionesses sont sur trois demi-finales de rang en Mondial et en Euro. « On a grandi très vite, on a montré que l’on pouvait battre des adversaires difficiles », a prévenu la sélectionneuse Sarina Wiegman. L’Allemagne ou l’Espagne devraient être sur la route des Anglaises dès les quarts de finale. La Mannschaft, victorieuse six fois d’affilée entre 1995 et 2013, a perdu sa couronne lors de la dernière édition. Réparer l’affront est préférable, même si la concurrence est désormais ardue. Quant à la Roja, sélection sans résultat référence, elle s’appuie sur un fort contingent barcelonais, finaliste de la dernière C1. Dont Alexia Putellas, désignée Ballon d’Or l’an passé.
Hegerberg, un retour pour porter la Norvège ?
La grande star du football féminin est de retour dans une compétition internationale. Après cinq ans volontairement loin de la sélection norvégienne, Ada Hegerberg est bien de l’aventure. Longtemps blessée, la première Ballon d’Or de l’histoire (2018) en a fini de sa traversée du désert et a planté un triplé pour son retour contre le Kosovo, en avril. « C’est juste un avant-goût », avait-elle alors promis. Décisive dans la quête d’une huitième Ligue des champions avec l’OL, elle a marqué en quarts, en demies et en finale. La voici désormais face à un nouveau défi : redonner à la Norvège sa grandeur passée.
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— Ada S Hegerberg (@AdaStolsmo) June 28, 2022
Autrefois habituée des performances de choix, la sélection scandinave n’a plus brillé depuis une finale à l’Euro 2013. Au Mondial 2019, les Norvégiennes s’étaient présentées sans Hegerberg, en retrait de la sélection après sa dénonciation d’une inégalité de primes entre hommes et femmes. Elles avaient lourdement perdu en quarts de finale face aux Anglaises (0-3). Le pays hôte est, justement, au menu de la Norvège dans un groupe A plutôt commode.
Le format
Le format de la compétition est des plus classiques. Seize sélections, réparties entre quatre groupes, vont s’affronter du 6 au 18 juillet. Les deux meilleures équipes de chaque groupe se qualifieront pour les quarts de finale à élimination directe, à partir du 20 juillet.
Dix stades ont été choisis pour accueillir le gratin européen. Même si l’UEFA a essuyé des critiques concernant la faible capacité de certains (moins de 12 000 places), quelques enceintes sont bien connues des suiveurs de Premier League. Citons par exemple le St Mary’s Stadium de Southampton ou le Brighton Comunity Stadium. À tout seigneur tout honneur, le pays hôte a vu les chances en grand : l’Angleterre jouera son match d’ouverture contre l’Autriche dans le mythique Old Trafford de Manchester. Quant aux deux finalistes, ils se disputeront le titre à Wembley. What else ?
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