Il est de retour. Nando De Colo (35 ans) est la nouvelle attraction du championnat de France de basket, qui débute vendredi 23 septembre. Treize ans après son départ, le champion d’Europe 2013 et vice-champion olympique 2021 est de retour au pays, sous les couleurs de l’Asvel Lyon-Villeurbanne pour les deux prochaines saisons. Avant le début de saison face à son ancien club, Cholet (dimanche à 19h), le double vainqueur et MVP de l’Euroligue avec le CSKA Moscou assure ne pas être ici « en retraite ».
Franceinfo: sport : Êtes-vous heureux de revenir en France ?
Oui, bien sûr, je suis heureux de pouvoir revenir en France même si, comme je l’ai déjà dit, ma priorité était d’abord de rester dans un club qui évolue en Euroligue. Le fait que ce club évolue dans le championnat français est un plus, pour retrouver des salles que j’ai connues il y a plus de treize ans et même pour ma vie familiale. On est contents de pouvoir venir en France.
L’Asvel, c’était une évidence pour vous ?
Pour être honnête, non. J’avais eu des contacts avec Valence, en Espagne, club par lequel je suis passé. C’était un projet très intéressant, plutôt similaire avec celui de l’Asvel. Le seul hic, c’est qu’ils étaient sur une année unique d’Euroligue et ne savaient pas exactement où il serait l’année suivante. Je ne me voyais pas aller là-bas une année et ensuite devoir repartir s’il n’y avait pas l’Euroligue, car c’est mon objectif personnel.
J’ai eu des contacts avec Monaco, Fenerbahce, en Turquie, et puis l’Asvel s’est positionnée. Tony [Parker] m’a exposé le projet. Après réflexion, avec ma femme principalement, j’ai décidé de signer. Le projet est très intéressant avec l’objectif d’atteindre le top 8 d’Euroligue. C’est un club qui veut évoluer. Je suis là pour apporter mon expérience, pour amener ce que je peux faire sur le terrain. Je ne suis pas à la retraite. J’ai au moins deux années à me donner à fond à l’entraînement et en match.
Le fait que Tony Parker soit président de l’Asvel a-t-il facilité les choses ?
Non, pour être honnête, pas du tout. Evidemment, je connais Tony [Parker], il se trouve que c’est le président de l’Asvel, mais peu importe le président, c’est le projet qui m’importait. J’ai expliqué à Tony que le projet était intéressant mais que j’avais besoin de m’entretenir avec TJ Parker [l’entraîneur de l’Asvel] pour savoir qu’elle serait sa philosophie. Je le connais mais je ne sais pas exactement comment il est au quotidien. On apprend à se connaître au fur et à mesure. Quand on s’est eu au téléphone, on s’est dit les choses : il savait ce que je pouvais apporter à l’équipe et ce qu’il pouvait attendre de moi en retour.
Est-ce que le championnat de France a progressé depuis votre départ en 2009 ?
Concernant le championnat français, je pourrais vraiment y répondre dans quelques mois. Aujourd’hui, je ne peux pas encore me positionner. Je suis revenu dans un club qui joue l’Euroligue, c’est l’objectif prioritaire, mais je ne mets jamais de côté les championnats domestiques. Je ne l’ai jamais fait, je suis quelqu’un de professionnel. Je sais que c’est un championnat qui joue vite, athlétique. Ce qui a évolué, c’est que de plus en plus de jeunes sont mis sur le devant de la scène.
A 35 ans et après avoir presque tout gagné, comment gardez-vous la motivation ?
Le corps évolue, il faut prendre soin de ce qui pourra se passer vers la fin mais ce n’est pas compliqué en terme de motivation. Le jour où j’en aurais marre d’aller à la salle, c’est qu’il sera temps de raccrocher les baskets. Ce serait dommage d’arrêter si j’ai encore la capacité de continuer. Aujourd’hui, je suis motivé. Je ne vais pas vous faire mon emploi du temps quotidien mais si je n’arrive pas une heure ou une heure et demie avant l’entraînement, c’est qu’il y a un problème. Je sais que c’est grâce aux sacrifices que la réussite se produit.
Avez-vous des regrets de ne pas avoir joué l’Eurobasket avec l’équipe de France ?
Je ne suis pas une personne qui vit avec des regrets ou j’essaie, en tout cas au maximum, de ne pas en avoir. Je sais pourquoi j’ai fait l’impasse sur l’équipe de France cet été, parce que j’y suis depuis 2008 et que je n’ai pas raté un seul été. J’avais besoin de souffler, de passer du temps avec ma femme et mes trois filles. Je pense aussi à l’ensemble de ma carrière. Je n’ai pas dit non : j’ai juste fait une pause pour pouvoir repartir encore plus fort dès 2023 à la Coupe du monde et finir sur les JO de Paris. Pas seulement pour faire des adieux à l’équipe de France mais pour faire des résultats et apporter à cette équipe.
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