Avant le grand départ, place à la photo de classe. Sans entrer dans la présentation des 144 coureuses qui prendront part au Tour de France femmes, dimanche 24 juillet, voici les têtes d’affiche de la Grande Boucle. Un groupe de sept coureuses qui fait la part belle aux Néerlandaises et aux Italiennes.
Annemiek van Vleuten (Movistar)
Allons droit au but : on parle là de la grandissime favorite de ce Tour de France femmes. Tout juste auréolée d’un troisième Giro, qu’elle a dominé en patronne, Annemiek van Vleuten fait figure d’épouvantail tant, à 39 ans, la Néerlandaise affiche une forme éclatante. Avec deux victoires d’étape sur le Giro (en plus du général), et un Liège-Bastogne-Liège dans sa besace depuis le coup d’envoi de la saison, la rouleuse s’est bien remise de sa fracture au poignet de fin avril.
« C’est la favorite naturelle, capable de dynamiter la course sur tous les terrains. On la verra souvent à l’avant, si ce n’est tous les jours », prévient notre consultante Marion Hérault-Garnier. Grimpeuse hors pair, mais pas que, elle a tout pour effrayer la concurrence au sein d’une équipe qui roulera pour elle.
Marianne Vos (Jumbo-Visma)
A peine plus jeune que sa compatriote, Marianne Vos (35 ans) est présentée comme la grande rivale de Van Vleuten. Souvent comparée à Eddy Merckx du fait de son palmarès gargantuesque, tant sur route que sur piste ou en cyclo-cross, la leader de la Jumbo-Visma sait elle aussi tout faire sur un vélo. Elle l’a encore prouvé sur le dernier Tour d’Italie (qu’elle a remporté trois fois) avec deux victoires d’étape, avant d’abandonner dans le but de se ressourcer pour le Tour de France.
Autant dire qu’elle ne visera rien d’autre que le jaune. « Elle a gagné la première édition de la Course by le Tour en 2014 sur les Champs-Elysées, je la vois bien en jaune dès la première étape« , glisse Marion Hérault-Garnier.
Demi Vollering (SD Worx)
Encore une Néerlandaise, et encore une sérieuse prétendante à la victoire à la Super Planche des Belles Filles. Mais à la différence de ses compatriotes, Demi Vollering incarne la nouvelle génération. A 25 ans, elle a déjà brillé sur les routes françaises en s’offrant la Course by le Tour 2021, quelques semaines après son succès sur Liège-Bastogne-Liège.
Puncheuse à l’aise partout, elle a aussi prouvé son aisance en montagne lors du Giro 2021. Après avoir fait l’impasse sur l’édition italienne 2022, elle arrive ambitieuse sur le Tour de France au sein de l’armada SD Worx, où elle devra cohabiter avec Ashleigh Moolman-Pasio, autre favorite.
Ashleigh Moolman-Pasio (SD Worx)
Moins connue que les étoiles néerlandaises, Ashleigh Moolman-Pasio sera pourtant une sérieuse candidate pour ce premier Tour de France femmes… qui sera d’ailleurs son dernier. A 36 ans, la Sud-Africaine a en effet annoncé qu’elle prendrait sa retraite à l’issue de la saison. Habituée aux accessits, avec notamment deux deuxièmes places sur le Giro (2018, 2021), Moolman-Pasio est une grimpeuse que peu de coureuses peuvent suivre dans les pentes les plus raides.
Son objectif sera donc simple : arriver au pied des Vosges avec le moins de retard possible, avant les deux dernières étapes montagneuses, et notamment l’arrivée à la Super Planche des Belles Filles.
Marta Cavalli (FDJ-Suez-Futuroscope)
On ne termine pas deuxième du Tour d’Italie par hasard. A 24 ans, Marta Cavalli a fini avec seulement 1’52 de retard sur l’intouchable Annemiek van Vleuten. Ainsi, l’Italienne est la seule à avoir tenu tête à la Néerlandaise, qu’elle a même distancée dans la 9e étape du Giro. Cette année, la pistarde italienne a aussi empoché l’Amstel Gold Race, la Flèche wallonne et le Mont Ventoux dénivelé challenges. Ces trois victoires sur trois profils extrêmement différents prouvent que Marta Cavalli peut prétendre à la couronne sur le Tour de France.
Cecilie Uttrup Ludwig (FDJ-Suez-Futuroscope)
En cas de défaillance de Marta Cavalli, la FDJ-Suez-Futuroscope comptera une autre carte maîtresse avec la Danoise au caractère bien trempé sur et en dehors du vélo. Quatrième du Giro 2020, elle a montré lors du Tour de Burgos 2021 qu’elle pouvait vaincre les cadors du peloton. Ses qualités sur les étapes vallonnées et montagneuses en font une prétendante de choix pour le podium, vu le parcours du Tour de France femmes.
Avec Evita Muzic pour l’épauler, et Marta Cavalli en coleader, elle pourrait bien dynamiter la Grande Boucle après un Giro plein de promesses (6e du général). D’autant que les Danois semblent aimer les routes françaises cet été…
Elisa Longo Borghini (Trek-Segafredo)
Quatrième du dernier Giro, l’Italienne arrive avec le plein de confiance sur la route du Tour. Après son triomphe sur Paris-Roubaix cette saison, l’expérimentée leader de la Trek-Segafredo, spécialiste des courses d’un jour, devrait chasser les victoires d’étape (notamment à Epernay et Bar-sur-Aube).
Mais sa deuxième place au Giro 2017 et sa 4e cette année prouvent qu’elle sait jouer le classement général. A 30 ans, elle part plus loin que les autres favorites, et devra cohabiter avec sa compatriote championne du monde, Elisa Balsamo (deux victoires sur le Giro 2022).
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