La Nasa dévoile une première vidéo d'un Ovni pour sa conférence sur le sujet

Ancien officier du renseignement pendant 14 ans, Davis Grusch assure avoir fourni au Congrès américain des informations sur l’existence des Ovnis que le gouvernement souhaitait garder secrètes. Il reconnaît que son discours peut apparaître comme proche de celui des complotistes.

Encore un lanceur d’alerte américain sur les Ovnis? Oui, mais celui-ci tranche par son apparente crédibilité. Officier du renseignement américain pendant 14 ans et décrit comme remarquablement intègre par ses anciens collaborateurs, David Grusch a pris la parole publiquement dans un article publiée le 5 juin par le média spécialisé The Debrief, déjà à l’origine de révélations sur les enquêtes sur les Ovnis menées par l’Armée américaine.

Dans cet article, l’homme de 36 ans affirme que l’Armée et le gouvernement américains ont caché illégalement au Congrès le fait qu’ils possédaient des « véhicules intacts et partiellement intacts » d’origine « non humaine ».

Le Pentagone a répondu à ces allégations en niant toute rétention d’informations sur les Ovnis à l’égard du Congrès. Le président de la commission de surveillance de la Chambre des représentants, James Comer, a quant à lui a annoncé qu’une audition allait être organisée pour aborder ces documents.

« Origine extraterrestre ou inconnue »

L’ancien militare dit avoir monté un dossier contenant des éléments prouvant que les autorités militaires américaines possèdent ces véhicules et dissimulent toute information à leur propos. Il affirme l’avoir transmis aux députés et sénateurs, ainsi qu’à l’Inspection générale de la communauté du renseignement, qui supervise les 18 agences du renseignement américain, dont la CIA et la NSA.

Ces engins sont, selon lui, « d’origine exotique », c’est-à-dire qu’ils auraient été conçus par une « intelligence non humaine, d’origine extraterrestre ou inconnue ». Pour affirmer cela, il dit se baser sur « la morphologie des véhicules et les essais scientifiques conduits sur leur matériel, ainsi que la présence de compositions atomiques et de signatures radiologiques uniques ».

Dans une interview au Parisien, il évoque l’existence d' »un vaisseau ressemblant à une cloche, de l’ordre d’une dizaine de mètres de grandeur » et récupéré en 1933 dans le Nord de l’Italie, sur la commune de Magenta. D’abord conservé par les services de Benito Mussolini, il aurait été récupéré en 1944 par une agence de renseignement américaine, le Bureau des services stratégiques, disparu depuis.

Il explique ne pas pouvoir affirmer, pour des raisons légales, qu’il a vu ces véhicules de ses propres yeux.

« Il y a toujours une probabilité que cela pousse d’autres théories conspirationnistes non fondées », reconnaît-il. « L’ironie est que ceci était autrefois une théorie conspirationniste qui se révèle vraie ».

« Le public méritait de connaître certains faits »

L’homme explique au quotidien français prendre la parole après avoir « pensé que le public méritait de connaître certains faits » et avoir reçu l’autorisation de prendre la parole sur des dossiers non classifiés, dont le cas de Magenta, par le Bureau de prépublication et d’examen de la sécurité du département de la Défense. « Le peuple américain peut pousser ses représentants élus et le président à obtenir des réponses », espère-t-il.

« Si les États-Unis et leurs alliés détiennent des éléments de réponse, ça me paraît mal, éthiquement, de garder ça secret », estime-t-il encore.

Selon lui, les pays alliés qui connaissent l’existence de ces véhicules extraterrestres sont le Canada, Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et l’Australie, unis officiellement par un accord d’alliance portant sur le renseignement, surnommée « Cinq yeux ».

Victime de représailles

David Grusch affirme avoir signalé une première fois à l’Inspection générale du ministère de la Défense américaine une supposée illégalité dans la non-transmission d’information au Congrès, en juillet 2021. Il affirme que son signalement a été communiqué au ministère et qu’il a par la suite été victime de représailles de la part de certains responsables.

« On a essayé de s’en prendre à mon habilitation de sécurité, on a porté à mon encontre des allégations de faute, des choses comme ça », explique-t-il tout en expliquant ne pas pouvoir donner plus d’information car une enquête est en cours.

David Grusch a finalement quitté l’armée en avril. Il affirme au Parisien qu’il a reçu des nombreuses menaces, dont des menaces de mort, mais estime qu’il y a « un vrai risque à rester anonyme » dans une telle situation. Rendre l’affaire publique peut au contraire lui attirer « un soutien public », qui peut le protéger et lui permettre de continuer à porter ses revendications.

Dans ce cadre, il compte lancer une fondation « pour aider le milieu scientifique à démarrer des protocoles sur ce sujet » et souhaite devenir « un leader d’opinion » sur la question.

Intérêt du Congrès

Ces révélations interviennent dans un contexte d’intérêts grandissants des parlementaires américains sur la question des Ovnis. En 2021, suite à la fuite d’une photo d’un Ovni provenant du Pentagone, l’institution a publié un rapport faisant état de 140 signalements inexpliqués à ce jour, dont des dizaines observés par des pilotes militaires.

En mai 2022 et pour la première fois depuis 56 ans, une commission sénatoriale avait organisé l’audition de cadres du renseignement et de l’Armée pour obtenir des éclaircissements sur leur connaissance des Ovnis. La Nasa a également annoncé lancer une enquête pour « déstigmatiser » le sujet et a tenu sa première conférence de presse à ce propos le 31 mai. Elle y a révélé une vidéo inédite d’Ovni.

75 ans après Roswell, l’étude des Ovnis ne semble plus être réservée aux complotistes aux États-Unis.

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