C’est seulement la troisième fois qu’un fragment de météorite est retrouvé chez un particulier en France depuis le début du XXIe siècle.
Elle a retrouvé la pierre extraterrestre dans son jardin. Une habitante du Cher a découvert un fragment de météorite sur son terrain mardi dernier après sa chute, dans la nuit du 9 au 10 septembre, rapporte le site spécialisé Vigie-ciel. Il s’agit seulement de la troisième découverte de ce type en France depuis le début du XXIe siècle.
50.000 km/h dans le ciel
L’objet céleste a filé dans le ciel de la Terre à 50.000 km/h et s’est écrasé dans la région d’Argent-sur-Sauldre, entre Bourges (Cher) et Orléans (Loiret), vers minuit chez une personne qui a souhaité rester anonyme. Plusieurs centaines de personnes ont observé l’éclat de lumière de la météorite cette nuit-là, dans plusieurs villes de France parfois éloignées du point de chute.
Le lendemain, le 10 septembre, des débris sont retrouvés dans ce jardin du Cher, à proximité d’une table. L’enregistrement d’une caméra de surveillance a permis d’enregistrer le son du choc.
Face à l’aspect inhabituel des débris, l’habitante a contacté un centre spécialisé du département qui a relayé ces informations au centre parisien FRIPON (Réseau de récupération de boules de feu (étoiles filantes de type bolide) et d’observation interplanétaire).
Des experts sont alors dépêchés pour réaliser un relevé des fragments de la météorite. Ils ont ensuite reconstitué l’objet extraterrestre, qui pèse 714 grammes.
La plupart des météorites sont perdues
« On pense qu’il existe une ou deux météorites par an qui tombent sur le territoire français. Malheureusement, en France, on a beaucoup de champs, de forêts et donc il est très difficile de toutes les retrouver, la plupart sont perdues », explique Sylvain Bouley, professeur de planétologie et sciences de la Terre à l’Université Paris Saclay, qui a observé directement les morceaux de roche.
Pour les scientifiques, les météorites sont de véritables puits d’informations sur l’espace, comme l’explique à BFMTV Brigitte Zanda, enseignante chercheuse et experte des météorites qui a elle aussi vu les fragments tombés le 10 septembre.
« Une nouvelle météorite ça peut être une nouvelle fenêtre sur un moment de la formation du système solaire, un lieu dans le système solaire primitif, ça peut complètement révolutionner nos idées », explique-t-elle.
La chercheuse souligne que l’intérêt de découvrir et d’étudier des météorites, « c’est de les comparer les unes avec les autres et d’avoir une idée d’une évolution. Ça nous renseigne un peu sur les processus qui étaient à l’œuvre au moment où le système solaire s’est formé ».
L’un des fragments a été confié au Muséum d’histoire naturelle de Paris pour être analysé, mais on ne sait pas encore combien de temps ces examens vont prendre. Le reste de l’objet stellaire appartient à sa découvreuse. Cette trouvaille intervient sept mois après l’identification d’une autre météorite, en Normandie.
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