Le jeune Français, qui a grandi en Seine-Saint-Denis, va travailler en sciences planétaires sur les prochaines missions de la Nasa. Retour sur le parcours d’un ingénieur qui n’était « pas du tout prédestiné » à aller travailler pour l’agence spatiale américaine.
« Je préfère être le ‘premier Allan Petre’ plutôt que le ‘deuxième Thomas Pesquet' ». Si le deuxième est actuellement astronaute à l’Agence spatiale européenne, le premier, qui prononce ces mots auprès du média Booska-P, va devenir ingénieur à la Nasa en janvier.
Le Français de 24 ans, qui a grandi en Seine-Saint-Denis avec un père technicien supérieur dans l’informatique et une mère agent de restauration dans une école maternelle, a fait savoir sur ses réseaux sociaux qu’il intégrait en janvier le Jet Propulsion Laboratory, un centre de recherche de l’agence spatiale américaine en Californie. Une annonce qui lui a valu les félicitations d’Emmanuel Macron sur Linkedin, et même d’être reçu par le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire.
Un DUT en gestion des entreprises et administrations
Ce dernier a salué jeudi « un vrai modèle de réussite ». Car la voie de l’ingénieur n’était pas toute tracée. S’il a déclaré au Parisien avoir eu dès l’école primaire un intérêt pour l’aérospatial, au moment de choisir ses études supérieures, il dit s’être « recroquevillé, par manque de confiance » face à la sélectivité de ce domaine.
« J’ai eu des professeurs qui m’ont dit que le domaine spatial, c’était quand même très sélectif, très difficile d’accès. Moi, du haut de mes 17 ans et du peu de confiance, on va dire, que j’avais malgré ma passion (…), je me suis dit que si mes professeurs qui ont plus d’expérience me disent ça, c’est que ce n’est pas pour rien », a-t-il dit à BFMTV.
Après le bac, il a donc fait un DUT en gestion des entreprises et des administrations, qui, il le voit aujourd’hui, ne lui « correspondait pas », même s’il ne regrette pas cette étape dans son parcours.
« En passant par une formation que je n’aimais pas, ça m’a permis de savoir exactement ce que je voulais faire de ma carrière », a-t-il affirmé à Booska-P.
Une école d’ingénieur en alternance
Le jeune homme a ensuite effectué un DUT en génie thermique et énergétique à Ville-d’Avray, avec pour objectif d’intégrer une école d’ingénieur. « Mes parents avaient déménagé en Seine-et-Marne, j’avais deux heures de transport entre Marne-la-Vallée et Ville-d’Avray. C’était compliqué car je partais le matin à 6 heures, je rentrais à 20 heures ou 20h30, donc pour réviser, c’était difficile. D’autant que pour financer mes études, j’avais pris un contrat chez Hugo Boss à la Vallée Village, les samedis et dimanches », a-t-il raconté au Parisien.
Finalement accepté dans une école d’ingénieur, l’ISAE-ENSMA, Allan Petre a effectué une alternance à Ariane Group avant de faire un stage en Floride, où il a travaillé avec un chercheur sur les premières données du télescope spatial James Webb.
La Nasa contactée « au culot »
« Ensuite, j’ai passé les sélections pour intégrer la Nasa, que j’ai contactée un peu au culot. C’est un message que j’aimerais faire passer à beaucoup d’étudiants: les opportunités ne viennent pas toujours directement à nous, il faut se les créer », a-t-il retracé dans Le Parisien.
« Je n’étais pas forcément dans les premiers de la classe, je pense que j’étais à peu près en milieu de tableau. Je pense que ce qui a fait la différence pendant les entretiens, c’est vraiment ma passion », a-t-il aussi estimé auprès de Booska-P.
Devenir astronaute, j’y pense forcément
En janvier, Allan Petre doit donc intégrer le Jet Propulsion Laboratory « pour travailler en sciences planétaires sur les prochaines missions de la Nasa, Veritas et Da Vinci +, qui seront des sondes interplanétaires envoyées vers Venus », a-t-il dit au Parisien.
Il va notamment étudier la manière dont les volcans vénusiens contribuent « à l’effet de serre » et « au fait que Vénus soit une planète qui est si infernale d’un point de vue conditions atmosphériques », a expliqué l’ingénieur à Booska-P.
« Je n’étais pas du tout prédestiné à aller travailler pour la Nasa. C’est assez compliqué quand on est originaire de banlieue parisienne », a souligné le jeune homme auprès de Konbini.
Et après? « Devenir astronaute, j’y pense forcément, comme tout ingénieur diplômé dans l’aérospatial », a-t-il expliqué à Booska-P, car aller dans l’espace est « un rêve » pour lui.
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