Une trentaine de manoeuvres du même type ont dû être effectuées depuis le lancement de l’ISS en 1998.
La Station spatiale internationale (ISS) a beau évoluer à plus de 400 km d’altitude et filer à 2800 km/heure, elle n’est pas la seule à tourner autour de notre planète. L’ISS doit composer avec une multitude de déchets spatiaux accumulés au fil des décennies et de la conquête spatiale, sans parler des débris d’origine naturelle. C’est pour éviter ces objets qu’une manoeuvre d’évitement a été effectuée dimanche.
« Une manœuvre d’évitement de débris spatiaux a été effectuée aujourd’hui (dimanche) à 2:03 UTC (4h03 heure française) en utilisant les moteurs #ProgressMS22″, a rapporté Katy Pavlushchenko, spécialiste de l’actualité spatiale, sur X (ex-Twitter). Les moteurs ont fonctionné pendant 196 secondes, avec une impulsion de 0,3 m/s. L’altitude de l’orbite de la station a été augmentée de 0,5 km. »
Ce n’est pas la première fois que la Station spatiale internationale est dans l’obligation de modifier sa trajectoire pour éviter d’entrer en collision avec des objets en orbite. Selon un rapport de la Nasa publié en décembre dernier, les manoeuvres de ce type restent cependant peu fréquentes: il y en avait eu 32 entre 1998, date du lancement de l’ISS, et 2022.
Plus de 34.000 débris suivis
La multiplication des débris dans l’espace est un sujet d’inquiétude pour les différentes agences spatiales. L’Agence spatiale européenne, l’ESA, tient à jour une comptabilité des débris spatiaux qu’elle surveille de près via le réseau de surveillance spatial (« Space Surveillance Network »). Au 6 juin 2023, 34.300 de ces débris faisaient l’objet d’un suivi.
Mais ce n’est qu’une part infirme des débris orbitant autour de la Terre, rappelle l’ESA. Selon des modèles statistiques, il y aurait environ 36.500 débris de plus de 10 centimètres de diamètre, un millions d’objets entre 1 et 10 cm et 130 millions de débris entre 1 mm et 1 cm.
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