L’éclipse a débuté ce mercredi 2 octobre dans le nord du Pacifique puis d’Ouest en Est, avant de « passer » par plusieurs îles et archipels, puis de traverser la Patagonie chilienne, la Cordillère des Andes, la Patagonie argentine, pour finir dans l’Atlantique sud.
Une partie de l’hémisphère sud a été ce mercredi 2 octobre témoin d’une éclipse annulaire de soleil, mais avec la splendeur de l' »anneau de feu » parfaitement visible par peu de monde, dans la semi-désertique Patagonie chilienne et argentine.
La pointe sud du continent et l’île (chilienne) de Pâques ont eu le privilège de voir pleinement le phénomène, né dans le Pacifique nord pour s’achever dans l’Atlantique sud. Mais plusieurs pays sud-américains, et îles du Pacifique, ont pu l’observer de façon partielle.
« C’était impressionnant, merveilleux. Comme un petit crépuscule », s’est enthousiasmé Ninoska Huki, 55 ans, depuis l’île de Pâques aux 7.000 habitants, à 3.500 kilomètres des côtes chiliennes, parmi les premiers à pouvoir observer l’éclipse annulaire à la mi-journée locale, avec en toile de fond les statues « Moai ».
Au moment de l’anneau de feu, « il y avait beaucoup de vent, ce qui a aussi contribué au reflet, et à un moment sublime où nous étions calmes en regardant l’éclipse. Un magnifique crépuscule », méditait Ninoska Huki.
Loin de l’autre côté de la cordillère des Andes, dans la Patagonie argentine, à Puerto San Julian, petite station balnéaire à 2.100 km de Buenos Aires, quelques centaines de personnes dûment couvertes bravaient froid et vent, pour regarder la lune grignoter le soleil autour de 17h25 locales.
La prochaine éclipse en Mars
Petits télescopes, lunettes spéciales éclipse ou… masque de soudeur, les astronomes amateur, souvent des locaux venus en famille, mais parfois des passionnés arrivés de loin, goûtaient autant le phénomène que l’ambiance du lieu, au bout du bout du continent.
« J’avais vu une éclipse totale, j’étais impressionné, et à partir de là, j’ai commencé à suivre toutes les éclipses que je pouvais en Argentine », commentait Julio Fernandez, retraité de 58 ans venu de Cordoba, a 2.200 kilomètres. « Mais ici c’est spécial parce que c’est bien au sud ».
« J’ai déjà vu trois éclipses totales de soleil, mais c’était ma première ‘annulaire’. Je suis venue de Buffalo (nord-est des États-Unis) rien que pour ça. Et c’était spectaculaire ! » s’émerveillait Susan Patkin, 66 ans.
L’éclipse de mercredi, précise l’Institut français de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (Imcce) est la 18ème éclipse annulaire de Soleil du 21e siècle, et la seconde éclipse de 2024 après l’éclipse totale d’avril.
La prochaine éclipse, partielle, de soleil aura lieu le 29 mars 2025, visible surtout depuis l’ouest de l’Amérique du Nord, l’Europe et le nord-ouest de l’Afrique.
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