le plus grand iceberg du monde toujours à la dérive au large de l'Antarctique

Mesurant près de 4.000 mètres carré, le plus grand iceberg du monde tourne actuellement sur lui-même dans les eaux de l’Atlantique nord. En cause, un phénomène particulier appelé colonne de Taylor.

Un phénomène étonnant. Appelé l’A23a, le plus grand iceberg du monde tourne désormais sur lui-même dans les eaux au large de l’Antarctique, au lieu de se déplacer dans l’océan, rapporte samedi 3 août la BBC.

« Généralement, on pense que les icebergs éphémères se fragmentent et fondent. Mais pas celui-ci », note l’océanographe polaire Mark Brandon.

Le chercheur explique au média britannique que l’iceberg A23a subit un phénomène bien particulier, appelé la colonne de Taylor. En résumé, le bloc de glace subit un vaste courant marin en forme de cylindre le poussant à tourner sur lui-même.

Détaché de l’Antarctique il y a près de 40 ans

L’iceberg A23a s’est formé après qu’un large pan de glace s’est détaché de l’Antarctique en 1986. Pendant environ 30 ans, il reste quasiment sans bouger, enlisé dans les mers du Nord.

Ce n’est qu’en 2020 qu’il commence à dériver. Si sa progression est lente au début, elle s’accélère ensuite progressivement. Il se dirige alors vers des eaux plus chaudes et s’érode peu à peu.

Début avril, il rejoint le courant circumpolaire antarctique, plus puissant que tous les courants de l’ensemble des fleuves du monde réunis, laissant craindre une dérivation plus importante.

Un phénomène qui ralentit son érosion

Pourtant, l’A23a fait du sur-place. Actuellement situé au nord des îles Orcades du sud, cet archipel de l’océan Austral, il se déplace d’environ 15 degrés par jour en suivant le sens inverse des aiguilles du monde.

Le phénomène permet de ralentir son érosion. « L’A23a est un iceberg qui refuse tout simplement de mourir », estime le chercheur Mark Brandon.

Les scientifiques s’interrogent sur la durée possible de ce phénomène. Mike Meredith, professeur au British Antarctic Survey, explique à la BBC avoir placé une bouée dans une colonne de Taylor. Quatre ans plus tard, elle tournait toujours sur elle-même. L’iceberg pourrait donc continuer à tourner pendant un moment.

Le parcours de l’A23a est suivi par les scientifiques et documenté par la station spatiale internationale Copernicus. S’il s’est probablement détaché de l’Antarctique de façon naturelle, les experts soulignent que le changement climatique entraîne des évolutions inquiétantes dans la région.

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