L’Anthropocène désigne une nouvelle époque géologique, où les activités humaines ont de fortes répercussions sur les écosystèmes de la planète.
Le lac Crawford, près de Toronto au Canada, a été choisi ce mardi comme le site de référence mondial du commencement de l’Anthropocène, une nouvelle époque géologique caractérisée par l’impact de l’humanité sur la Terre que des scientifiques tentent de faire reconnaître officiellement.
Les sédiments stratifiés au fond de cette petite étendue d’eau d’un kilomètre carré, chargés de microplastiques, de cendres de combustion du pétrole et du charbon, et de retombées des explosions de bombes nucléaires, constituent la meilleure preuve qu’un nouveau chapitre géologique de l’histoire de la Terre s’est ouvert, ont conclu les membres du groupe de travail sur l’Anthropocène.
Mais l’approbation officielle par les autorités géologiques mondiales que la Terre serait sortie de l’Holocène, la période débutée il y a environ 12.000 ans à la fin de la dernière glaciation, pour entrer dans l’Anthropocène, l' »époque de l’Humain », reste très incertaine.
Les conséquences de l’activité de l’Homme
Des géologues de renom estiment que les critères techniques ne sont pas remplis pour qualifier l’Anthropocène de nouvelle « époque », même s’ils reconnaissent qu’une rupture s’est produite au siècle dernier.
Les sédiments du lac Crawford « fournissent un témoignage exceptionnel des changements environnementaux au cours des derniers millénaires », résume le président du groupe de travail Simon Turner, du University College London.
Et ces changements se manifestent de façon spectaculaire: la première semaine de juillet a été la plus chaude jamais enregistrée au niveau mondial, des incendies de forêt hors de contrôle ravagent le Canada depuis des mois, tandis que les États-Unis et la Chine sont confrontés à une chaleur, des inondations et une sécheresse sans précédent.
Les traces de l’activité humaine (microplastiques, polluants chimiques éternels, espèces invasives, gaz à effet de serre) sont partout, du sommet des montagnes aux fonds des océans, et les désordres qu’elles engendrent sont nombreux, au point de rompre les équilibres naturels du globe.
Le mois dernier, des scientifiques ont annoncé que la quantité d’eau pompée dans les réservoirs souterrains était telle que le pôle Nord géographique de la Terre s’était déplacé de près de cinq centimètres par an.
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