l'astronaute française Sophie Adenot réagit à son futur voyage dans l'ISS

Aujourd’hui âgée de 41 ans, celle qui sera en orbite au printemps 2026 dit avoir « rêvé de nombreuses années » de cette consécration et prévoit un long travail pendant les deux années qui la séparent de son départ.

Direction la Station spatiale internationale pour Sophie Adenot. Mercredi 22 mai, l’agence spatiale européenne (ESA) a annoncé que cette pilote d’hélicoptère de 41 ans sera la première de la promotion 2022 des astronautes européens à s’envoler vers l’ISS, au printemps 2026. Elle deviendra ainsi la deuxième astronaute française de l’histoire à partir en orbite, trente ans après Claudie Haigneré.

Sur BFMTV ce jeudi 23 mai, celle qui vient d’obtenir son diplôme d’astronaute revient sur ses sensations lorsqu’elle a appris son départ dans l’espace. « La première émotion, c’était une joie intense », se rappelle Sophie Adenot.

« J’en ai rêvé de nombreuses années, depuis que je suis petite. Un rêve, c’est lointain, c’est ce qui m’a permis de construire mon chemin professionnel et extra-professionnel: ‘si je fais cette activité, acquiert cette compétence, est-ce que ça me mène à ça?’ Ça a été un fil conducteur tout au long de ma vie, mais jamais je n’aurais pensé en être là », détaille-t-elle.

« Quand on y met l’énergie, ça peut arriver »

Toutefois, pas le temps de trop savourer. Sophie Adenot l’assure, elle est immédiatement « passée en mode compte à rebours. »

« Je me suis dit wow j’ai encore le module de qualification en sortie extravéhiculaire, le pilotage du bras robotique, l’apprentissage des procédures, il y en a jusqu’à 15.000 qui sont demandées à bord de l’ISS », développe l’astronaute. À cela, il faut ajouter les entraînements de survie « qui nous permettent de nous préparer à gérer l’imprévu. »

Sophie Adenot peut compter sur le soutien de Thomas Pesquet, « un mentor » qui lui-même est resté plusieurs mois dans l’ISS. « C’est un référent, de la même manière que les autres astronautes européens. Tous nous ont aidé tout au long de l’année, conseillé, permis de mieux comprendre les entraînements qu’on allait vivre », se rappelle-t-elle.

Et la future locataire de la Station spatiale internationale d’envoyer un message d’espoir à toutes les adolescentes et adolescents qui rêveraient également de partir dans l’espace.

« Je leur dirais que si vous avez un rêve il ne faut pas en avoir peur, allez y il faut y croire. Je vous assure qu’il y aura beaucoup de personnes qui disent ‘c’est pas possible’. Je ne compte même pas le nombre de fois où on me l’a dit, et puis je suis une grande rêveuse et j’ai beaucoup bossé. Quand on y met l’énergie, ça peut arriver », conclut-elle.

Formation de plusieurs mois

Cinq autres astronautes ont reçu le diplôme de l’Agence spatiale européenne. Trois hommes – le Belge Raphaël Liegeois, l’Espagnol Pablo Alvarez Fernandez et le Suisse Marco Sieber – et trois femmes, Sophie Adenot, la Britannique Rosemary Coogan et l’Australienne Katherine Bennell-Pegg, diplômée dans le cadre d’un partenariat avec l’ESA.

La sélection, nommée fin 2022, a commencé sa formation au mois d’avril 2023. Un entraînement de base « qui donne aux candidats une complète compréhension et compétence dans diverses disciplines, essentielles pour leurs rôles et responsabilités futurs dans l’espace », selon le site de l’Agence spatiale européenne.

Enseignements en biologie fondamentale, formation médicale, cours d’astronomie, entraînements en piscine pour se rapprocher des conditions dans l’espace… Nombreuses ont été les expériences vécues par les nouveaux astronautes européens au cours de ces derniers mois.

Emmanuel Macron a salué mercredi la sélection de l’astronaute française. « Il y a des annonces qui donnent le vertige », a-t-il réagi via le réseau social X.

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