Cette fleur, surnommée « Pénis de Titan », à la floraison rare et brève est menacée d’extinction, notamment à cause de la déforestation et des plantations d’huile de palme dans son pays d’origine, l’Indonésie.
Événement au jardin botanique de Nancy. La plus grande fleur du monde, Amorphophallus titanum de son nom scientifique et « Pénis de Titan » de son surnom, y a fleuri ce mardi dans l’après-midi. Le moment est particulièrement précieux puisque la fleuraison ne dure qu’au maximum 72 heures et celle-ci n’intervient qu’après six ans de petits soins.
« Ici, cela fait 30 ans que l’on cultive cette espèce et jamais cela n’est encore arrivé », explique à l’Est Républicain Frédéric Pautz, directeur du jardin botanique.
Pour permettre son éclosion, la serre a été maintenue à une température constante de 27°C et la plante régulièrement arrosée et brumisée.
« Fleur de cadavre »
La fleur nancéenne mesure deux mètres de haut et pèse 33 kilos, rapporte Libération, mais d’autres spécimens de l’espèce peuvent atteindre trois mètres et dépasser les 100 kilogrammes. Elle prend la forme d’une longue tige charnue composée de plusieurs fleurs et entourée de pétales.
Pour l’occasion, le jardin botanique restera ouvert jusqu’à minuit pour permettre au plus grand nombre de profiter du phénomène. Toutefois, certains curieux pourront bientôt être dérangés par les odeurs nauséabondes que dégage la fleur.
Alors que sa période de floraison est très courte, elle doit assurer sa reproduction au plus vite. Pour cela, elle diffuse des relents de viande pourrie en décomposition pour attirer des insectes pollinisateurs, ce qui lui vaut par ailleurs le surnom de « fleur cadavre ».
Espèce menacée
Comme le détaille l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), cette espèce originaire des forêts tropicales de l’île de Sumatra en Indonésie est menacée d’extinction. En effet, même si elle a une longue durée de vie, entre 30 et 40 ans, ses rares floraisons entraînent des rares reproductions.
En outre, l’Amorphophallus titanum est menacée par la déforestation et les plantations d’huile de palme dans ce pays. « De plus, le mythe selon lequel l’Arum Titan est un prédateur pour l’homme conduit à la destruction de l’espèce lorsque les gens la trouvent sur leurs terres agricoles », écrit l’IUCN.
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