Le Réseau national de surveillance aérobiologique alerte sur un risque élevé d’allergie aux pollens d’Ambroisie dans de nombreux départements des vallées du Rhône et de la Loire.
La saison des pollens n’est pas encore terminée. Tout au moins pas pour les pollens d’Ambroisie, réputés pour provoquer des allergies tardives, le pic de pollinisation de cette mauvaise herbe intervenant entre mi-août et mi-septembre. Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) a lancé l’alerte le 25 août et placé 13 départements en risque allergique « de niveau élevé ».
Sont ainsi concernés la Drôme, l’Ardèche, l’Isère, le Rhône, l’Ain, la Nièvre, le Cher, l’Indre, la Creuse, l’Allier, la Saône et Loire, le Vaucluse et le Gard.
Entre 1 et 3,5 millions de Français allergiques
Le RNSA cite en outre « le secteur de Mareuil en Dordogne » et précise que d’autres pollens peuvent aussi circuler dans l’air. Bien qu’en plus faible quantité, ils favorisent un effet cocktail et le passage d’un risque faible à un risque moyen d’allergie dans certains départements.
Cette alerte est à prendre au sérieux par les personnes sensibles aux pollens d’Ambroisie. Entre 1 et 3,5 millions de Français seraient allergiques à cette plante, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Avec des symptômes plus ou moins handicapants.
Ce sont des symptômes classiques d’un allergique aux pollens, à savoir la rhinite, la conjonctivite, mais avec des symptômes souvent plus intenses, plus sévères », précise l’allergologue Patrick Ajzenberg au micro de BFMTV.
« Nous avons fréquemment des manifestations respiratoires de type asthmatique. Nous avons même parfois des réactions cutanées, qui peuvent donner de l’eczéma, de l’urticaire. C’est très invalidant », ajoute le médecin.
Heureusement, après la canicule, les averses et pluies orageuses sont de retour dans la vallée du Rhône. De quoi apporter un peu de répit aux personnes allergiques.
Les jours où il pleut, il y a moins de pollens dans l’air parce qu’ils sont plaqués au sol. Par contre, dès qu’il va refaire beau, juste après, les pollens vont continuer à se disperser et à être présents dans l’air, a expliqué à BFMTV Gilles Oliver, aérobiologiste du RNSA.
« Et c’est seulement lorsque la période de pollinisation sera terminée qu’il n’y aura vraiment plus de pollens dans l’air », prévient-il. La saison pollinique de l’ambroisie devrait se poursuivre jusqu’à fin septembre, avec une intensité maximale prévue ces jours-ci.
Les vallées du Rhône et de la Loire représentent aujourd’hui le principal foyer de cette plante envahissante, originaire d’Amérique du Nord. Mais depuis 2005, « les populations d’ambroisie semblent toujours, et de plus en plus, en pleine progression et densification sur le territoire métropolitain », souligne l’Anses.
L’agence conseille d’arracher la plante avant sa floraison à la fin de l’été, si vous en avez dans votre jardin. En veillant bien à déraciner le plant, équipé de gants. Il existe plusieurs espèces d’ambroisies, dont certaines atteignent jusqu’à quatre mètres de haut. Hors de votre propriété, si vous repérez cette mauvaise herbe en grande quantité, vous pouvez la signaler sur signalement-ambroisie.fr, rappelle l’Anses.
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