Interrompue depuis l’éboulement du 27 août dernier, la circulation ne pourrait reprendre que dans 8 jours sur l’autoroute A43.
La circulation routière sur l’A43 entre la France et l’Italie, interrompue depuis le 27 août après un éboulement massif en Savoie reprendra « probablement d’ici huit jours », a annoncé jeudi le ministre des transports Clément Beaune sur X (anciennement Twitter).
En revanche, la circulation ferroviaire sur la ligne Chambéry-Turin ne reprendra pas avant « au moins deux mois », a précisé le ministre à l’issue d’un déplacement en vallée de Maurienne, un axe majeur entre la France et l’Italie.
Un glissement de 10.000 m3 de rochers a entrainé dimanche la fermeture de la RD 1006, de l’autoroute A43 et de la voie ferrée, isolant plusieurs municipalités. Le tunnel du Fréjus qui dessert la vallée de Maurienne a été interdit aux véhicules de plus de 3,5 tonnes, reportant la circulation routière des poids lourds vers le tunnel du Mont-Blanc.
Mardi, Béatrice Leloup, directrice territoriale de SNCF Réseaux, avait indiqué à l’AFP que l’infrastructure ferroviaire était « touchée », avec « beaucoup de dégâts » sur les voies, la signalisation et les galeries, du fait de l’éboulement.
Pour éviter de congestionner le trafic routier, le ministre a par ailleurs confirmé le report de la fermeture du tunnel du Mont-Blanc, prévue de longue date à partir du 4 septembre en raison de travaux de maintenance.
4h30 d’attente au tunnel du Mont-Blanc
Peu auparavant, des sources au ministère italien des Transports avait annoncé à l’AFP que les travaux seraient « probablement reportés à septembre 2024 ». Selon ces sources, la décision formelle sur le report des travaux sera prise lundi au cours d’une réunion intergouvernementale.
Selon la préfecture de Haute-Savoie, les conditions de circulation sont actuellement « très difficiles » au tunnel du Mont-Blanc, avec, mercredi, des temps d’attente pour les poids lourds pouvant atteindre 4h30.
La visite de Clément Beaune à la préfecture de Savoie à Chambéry et à Saint-Jean de Maurienne a été boycottée par plusieurs élus des communes affectées par l’éboulement.
« Il a choisi de faire une réunion avec l’ensemble des services à Chambéry puis de faire une conférence de presse et réunion avec les élus à 30 km du lieu de l’éboulement », a regretté auprès de l’AFP le maire de Modane Jean-Claude Raffin.
« C’est ici que la catastrophe a eu lieu, c’est ici que le ministre aurait dû se déplacer pour rencontrer les élus », ont déclaré dans un communiqué une dizaine d’élus de Haute-Maurienne, affirmant « ressentir un grand manque de considération (…) de la part du ministre ».
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