Jusqu'où les prix du carburant peuvent-ils grimper ?

Totalénergies a relancé le recrutement de pompistes dans certaines de ses stations-services. L’an prochain, on en trouvera dans près d’un tiers des stations du groupe.

C’est un geste que l’on avait souvent oublié: attendre à côté de sa voiture et laisser un pompiste faire le plein d’essence à notre place. Après avoir quasiment disparu du paysage français depuis les années 1980, les pompistes reviennent dans certaines stations Totalénergies. Le groupe a relancé le recrutement à la sortie de la crise sanitaire et un pompiste accueille aujourd’hui les automobilistes dans une centaine de ses stations-services. L’objectif est d’arriver à environ 300 stations en 2024, sur les 3400 stations que compte Totalénergies en France.

Pour occuper ces postes, pas de prérequis mais surtout des personnes « qui soient souriantes et sympas », souligne Pierre-Emmanuel Bredin, directeur du réseau français de Totalénergies, car le premier rôle du pompiste « est d’être présent sur la station ». Outre le carburant, il est aussi chargé d’aider à la station de lavage ou au gonflage des pneus, et pourra bientôt guider les clients perdus par la transition électrique. Une manière aussi de ramener des ventes supplémentaires à la station-service en jouant un rôle de relais commercial à côté des pompes à essence.

« Il peut vérifier le niveau de liquide lave-glace et proposer d’en chercher en boutique » s’il en manque, explique-t-il. « C’est un produit qui aurait été acheté de toute façon, mais au moins ce sera chez nous », explique Pierre-Emmanuel Bredin à BFM Business.

Un badge « je ne veux pas de pourboire »

Des consignes ont été passées pour ne pas brusquer le client, habitué à faire le plein lui-même, et ne pas insister en cas de refus. « Nous avons plutôt choisi des stations où les gens viennent faire le plein dans la journée. Des clients qui ont le temps et seront plus favorables à sa présence », explique Pierre-Emmanuel Bredin. Il faut aussi faire preuve de pédagogie: certains automobilistes craignent, la première fois qu’il s’avance vers eux, de devoir payer ses services. Le pompiste a été habillé d’un gilet orange fluo pour le rendre identifiable au premier coup d’œil.

« On a demandé au pompiste de porter un badge ‘je ne veux pas de pourboire’, pour que les clients se détendent. Ça aurait pu créer une gêne si ce n’était pas clairement indiqué », rapporte-t-il.

Jusqu’où les prix du carburant peuvent-ils grimper ?

Avant d’arriver sur la station-service, le futur pompiste est formé à l’accueil client, ainsi qu’aux règles de sécurité ou aux différents types de carburant, précise Totalénergies. Cela passe par une formation en ligne d’environ 8 heures ou une formation en présentiel menée par le gérant des lieux. Le groupe, par ailleurs, promet « une majorité de CDI et quelques CDD » et une rémunération à hauteur « d’un peu plus qu’un Smic », soit « environ 1800 euros bruts mensuels ». Les horaires et les jours de travail, eux, « sont adaptés au profil de consommation » de la station-service concernée.

200 recrutements

En rappelant les pompistes, Totalénergies vante un retour « de la proximité » et tente de marquer des points face à la concurrence – notamment les stations de la grande distribution – dans un univers presque entièrement converti au tout-automatique. La présence du pompiste, par ailleurs, pourra permettre de « sécuriser le lieu par sa présence », estime-t-on, afin de réduire les incivilités.

Environ 200 pompistes seront recrutés par Totalénergies dans les prochains mois. Et « pour la suite, on verra » après un premier bilan d’étape, se projette Pierre-Emmanuel Bredin.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV

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