En donnant chacun entre 2000 et 10.000 euros chacun, les 35 actionnaires de la station-service ont pu rassembler 169.000 euros de capital de départ et obtenir un prêt de la banque pour sa construction.
Les habitants de Saint-Saud-Laccoussière n’ont plus à parcourir des kilomètres pour faire le plein. C’était pourtant ce qui les attendait après la fermeture de l’ancienne station-service du village fin 2022. Mais plusieurs administrés, bien décidés à continuer à se fournir de carburant à côté de chez eux, se sont mobilisés pour en faire construire une nouvelle, rapporte Sud Ouest ce vendredi.
Bien que déterminés, ils font face à un obstacle de taille: celui de son financement.
« Nous n’avions par le capital nécessaire pour emprunter », explique Jérôme Garon, l’habitant de Saint-Saud-Laccoussière à l’origine de la construction de la nouvelle station-service dans les colonnes du journal local.
119.000 euros récoltés
Ils décident donc de faire appel aux habitants, les premiers utilisateurs de la future pompe. Au total, 35 personnes vivant dans le village contribuent à son financement et en deviennent ainsi actionnaires. En donnant chacun entre 2000 et 10.000 euros chacun, ils parviennent à rassembler 169.000 euros au total. Grâce à ce capital, ils créent une société par actions simplifiées (SAS) dont les 35 habitants sont les actionnaires et obtiennent un prêt de 115.000 euros de la banque.
Et les contributeurs n’attendent en aucun cas un retour sur un investissement financier.
« Ce n’est ni le livret A, ni une subvention non plus, ceux qui ont donné ne l’ont pas fait pour que ça rapporte », souligne le maire de Saint-Saud-Laccoussière auprès de Sud Ouest.
Ils veulent simplement bénéficier d’un accès au carburant de proximité. Les créateurs de la SAS considèrent qu’elle représente du « service à la personne ».
« Notre objectif, c’est de ne pas perdre d’argent »
Et les habitants de Saint-Saud-Laccoussière ont pour l’instant répondu présents, d’après un premier bilan de fréquentation.
« En six semaines, on en a écoulé 84.000 litres », se réjouit Jérôme Garon, désormais à la tête de la SAS.
« C’est vrai que c’est un peu plus cher qu’ailleurs, mais de toute façon, c’est cher partout. Au moins, on n’a pas besoin d’aller jusqu’à Nontron », lance Christophe, un habitant du village, au média.
Pour survivre, la station-service devra toutefois continuer à afficher une fréquentation suffisante sur la durée. « Notre objectif, c’est de ne pas perdre d’argent », indique Jérôme Garon, président de la SAS. « On a calculé que pour arriver à zéro bénéfice, il faut qu’on vende 350.000 litres de carburant par an ».
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