Avec le passage à l’heure d’hiver, le nombre d’accidents impliquant un piéton augmente en moyenne de 34% en novembre par rapport au mois d’octobre. La Sécurité routière incite les usagers vulnérables à porter des vêtements clairs et à opter pour des dispositifs réfléchissants.
La Sécurité routière rappelle jeudi l’importance de se rendre visible la nuit sur la voie publique avant le passage à l’heure d’hiver dimanche, un pic d’accidentalité étant observé chaque année après le changement horaire.
Période à risques
« Entre 17h et 19h, l’obscurité tombera lors des sorties d’école et du travail », souligne dans un communiqué la Sécurité routière qui a mené une expérience avant le changement d’heure, prévu dans la nuit de samedi à dimanche, afin de sensibiliser les usagers vulnérables de la route.
Le nombre d’accidents impliquant un piéton augmente en moyenne de 34% en novembre par rapport au mois d’octobre, selon des données de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) recueillies entre 2019 et 2023.
La Sécurité routière a mené « une séance de tests d’arrêt d’urgence d’un véhicule, de nuit, face à un piéton et un cycliste sans et avec une tenue rétro-réfléchissante ».
L’expérience a démontré que « dans les phares d’une voiture roulant à 50 km/h, un piéton est visible à seulement 28 mètres lorsqu’il est vêtu de noir » alors qu’à cette vitesse, un véhicule a besoin de 31 mètres pour s’arrêter.
Lorsqu’on renouvelle l’expérience avec un piéton portant une tenue rétro-réfléchissante, il est visible à 44 mètres », ajoute la délégation interministérielle.
Des usagers vulnérables parfois peu visibles
La Sécurité routière encourage ainsi les usagers vulnérables à porter des « vêtements clairs » et à opter pour des « dispositifs rétro-réfléchissants (gilet, brassard, gants, bandes sur le sac à dos, le cartable, etc.) ».
D’après une étude de l’association Assurance Prévention cette semaine, plus de huit Français sur 10 (84%) se disent préoccupés par leur sécurité sur la route lorsque la visibilité baisse.
Les cyclistes sont les plus nombreux à se sentir vulnérables (90%), suivis des trottinettistes (87%), des motocyclistes (86%) et des piétons (82%).
Si les bons réflexes sont connus – 70% des personnes interrogées estiment les avoir – ils ne sont pas systématiquement appliqués: seuls 73% des piétons empruntent toujours les trottoirs lorsque la visibilité est réduite et 72% ne portent pas de vêtements réfléchissants.
Un cycliste sur deux (50%) ne porte pas d’accessoires réfléchissants. Près de la moitié (45%) des utilisateurs de trottinette électrique n’allument pas systématiquement leurs feux.
L’étude a été réalisée en ligne du 1er au 3 octobre 2024 par Harris Interactive pour l’association Assurance Prévention, auprès d’un échantillon de 2.111 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus (méthode des quotas).
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