plus de 100 chiens sauvés de conditions "atroces" d'un élevage insalubre

Plusieurs dizaines de chiens ont été secourus en Hongrie ce lundi d’une exploitation où les conditions y étaient « atroces » selon les ONG présentes sur place. La propriétaire des lieux fait l’objet d’un mandat d’arrêt.

Carcasses, excréments, animaux décharnés: des dizaines de chiens ont été secourus ce lundi 18 novembre dans un élevage en Hongrie, une affaire jugée sans précédent par les militants des ONG présents sur place.

« Je n’ai jamais vu des conditions aussi atroces. Ces bêtes étaient exploitées uniquement à des fins d’élevage et l’argent de la vente des chiots n’a jamais été réinvesti pour améliorer leur bien-être », a témoigné Richard Kapin, responsable de l’association Fans for Animals.

C’est dans une propriété d’apparence cossue du village de Koszegpaty, près de la frontière avec l’Autriche, que s’entassaient les animaux, enfermés dans des cages et « baignant » dans la saleté, selon le récit des ONG dont une dizaine ont participé à l’opération.

Plus de 100 chiens sauvés

La police avait perquisitionné les lieux la semaine dernière, ainsi qu’un autre site à 50 kilomètres de là, tous deux appartenant à une Autrichienne. Visée par une enquête pour « cruauté envers les animaux », elle fait l’objet d’un mandat d’arrêt.

Au total, plus de 100 chiens ont pu être sauvés et seront conduits dans des refuges, après examen par des vétérinaires. Des moutons, des chevaux et des volailles ont également été découverts.

« Les animaux ne bénéficiaient même pas des conditions de vie minimales, eau potable et nourriture », ont expliqué dans un communiqué les autorités locales, faisant aussi état de la découverte de nombreuses « carcasses calcinées ».

Kinga Schneider, porte-parole de la fondation Noah Animal Shelter, a décrit « une puanteur terrible, des chiens morts de peur, de la crasse et des excréments partout », jusque dans leur pelage.

De nombreux élevages d’animaux de compagnie existent dans les pays d’Europe centrale et orientale ayant rejoint l’Union européenne à partir de 2004, où les normes sanitaires sont moins strictes et les coûts moins élevés que dans le reste de l’Europe.

Les associations dénoncent depuis des années un trafic international de chiots avec des chenils clandestins, ces animaux étant voués à l’export en Europe occidentale, où ils sont vendus sous le manteau.

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