Plus considéré comme une urgence sanitaire mondiale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis mai, le Covid continue pourtant de circuler dans le pays. Une personne a été testée positive jeudi au variant BA.2.86 récemment identifié.
Un nouveau cas détecté qui interroge. Pour la première fois, une personne a été testée positive en France au variant BA.2.86, cette annonce vient rappeler que le virus du Covid-19, bien que plus considéré comme une urgence sanitaire mondiale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis mai, est bien toujours présent dans l’Hexagone. Quels sont les variants et sous-variants actuellement actifs sur le territoire?
• Le variant Pirola, le dernier détecté
Le nouveau variant BA.2.86, surnommé Pirola sur les réseaux sociaux, vient d’être détecté pour la première fois en France, dans la région Grand Est, a annoncé jeudi Santé publique France.
Ce sous-variant d’Omicron, identifié mi-août, a pour particularité de posséder une trentaine de mutations du gène Spike supplémentaires, un chiffre très élevé. Cela le rend « susceptible d’évoluer de façon plus importante et de se répandre plus facilement », selon la présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) Brigitte Autran.
« L’émergence de ce nouveau variant est encore trop précoce pour pouvoir évaluer ses caractéristiques et son impact sur la santé publique », estime pour l’instant Santé publique France.
Classé parmi les variants sous surveillance par l’OMS, il fait malgré tout l’objet d’une attention particulière. Seulement 25 séquences ont été jusqu’à présent détectées dans le monde, selon un dernier bilan publié jeudi.
• Éris, le plus fréquent
Le variant EG.5, aussi appelé Éris, est le variant le plus détecté dans l’Hexagone selon le dernier bulletin de Santé publique France. En augmentation ces dernières semaines, il représente désormais 34% des cas détectés, en comptant tous ses sous-lignages, au 31 juillet dernier.
Il a été classé début août parmi les variants à suivre par l’OMS, après l’augmentation de son taux d’incidence dans plusieurs régions du monde, à la fois en Europe, en Asie et en Amérique du Nord.
Les symptômes de ce variant sont similaires à ceux d’Omicron, incluant mal de gorge, toux, mal de tête, éternuements ou douleurs musculaires.
« Le risque sanitaire global lié à EG.5 (…) est évalué comme faible au niveau mondial par l’OMS », indique Santé publique France.
• Le variant XBB.1.16, en baisse
Le variant XBB.1.16, surnommé Arcturus par certains chercheurs, est actuellement en baisse. Toujours classé parmi les variants à suivre, il représente 16% des séquences interprétables, au 31 juillet dernier, contre 23% le 10 juillet, selon Santé publique France.
Le variant recombinant XBB, né d’une combinaison entre deux sous-variants d’Omicron, a été détecté en début d’année, notamment en Inde, avant d’entraîner des regains de contamination dans plusieurs régions du monde, dont Singapour et les États-Unis.
Outre XBB.1.16, plusieurs sous-variants du même lignage ont été identifiés, dont notamment XBB.1.5, qui avait suscité l’inquiétude des autorités sanitaires européennes en janvier dernier, alors qu’il constituait le sous-variant le plus transmissible depuis le début de la pandémie. Un nouveau vaccin à ARN messager a été approuvé cette semaine ciblant spécifiquement ce sous-variant.
On compte également le variant XBB.1.9 qui représente 18% des séquences, une tendance stable, et dont est issu Éris, et le variant XBB.2.3, qui représente 16% des séquences.
• De multiples variants de niveau faible
D’autres sous-variants d’Omicron ont été identifiés par les autorités sanitaires, mais à des taux plus faibles. BA.2.75 et CH.1.1 représentent ainsi chacun moins de 1% des séquences interprétables.
Depuis le début de l’année, la plupart des variants relevés en France sont issus du sous-lignage XBB d’Omicron et présentent des caractéristiques proches, sans qu’aucun d’entre eux ne prédomine de façon très nette.
Suivre l’évolution de ces variants apparaît particulièrement complexe, plus de trois après le début de la pandémie de Covid, la population ne se testant plus de façon régulière.
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