A la vieille des élections européennes, le chancelier allemand déclare toujous soutenir le « développement de l’électromobilité », alors que certains candidatsremettent en question l’échéance de 2035 pour interdire la vente de véhicules à moteur thermique
Le chancelier allemand Olaf Scholz a réaffirmé samedi l’importance de « continuer sur la voie » de l’électromobilité pour assurer l’avenir de l’industrie automobile, en pleine période de doute quant à l’objectif d’interdire les moteurs à combustion en Europe en 2035.
« Je le dis aujourd’hui, un jour avant les élections européennes, nous soutenons le développement de l’électromobilité », a déclaré le dirigeant social-démocrate dans un discours au siège de la marque Opel, à Rüsselheim (ouest), qui fête ses 125 ans. « Vouloir revenir en arrière maintenant, ce n’est pas seulement mettre en danger tout ce qui a déjà été réalisé, c’est aussi mettre en danger notre succès futur, notre prospérité future en tant que nation industrielle », a ajouté M. Scholz à la tête de la première économie de la zone euro, dont le secteur automobile est l’un des piliers.
Ne pas s’obstiner
Le tassement des ventes de voitures électriques en Europe et les critiques de plusieurs forces politiques, durant la campagne des européennes, dénonçant un virage électrique trop rapide, inquiète les constructeurs. Certains candidats au scrutin, notamment à droite et à l’extrême droite, remettent en question l’échéance de 2035 fixée par les Vingt-Sept pour interdire la vente de véhicules à moteur thermique.
« Cela ne sert à rien de s’obstiner à conserver l’ancien, simplement parce qu’il nous a permis de nous en sortir pendant longtemps », a martelé Olaf Scholz, relevant le risque d’être « dépassés par d’autres » et de « perdre [leur] influence sur la direction que prend le monde ».
Mise en garde contre le protectionnisme
Alors que les constructeurs investissent massivement dans la mobilité électrique, que des modèles meilleur marché sont en gestation et que l’infrastructure de recharge se développe, « il est important que nous continuions dans cette voie », a dit le chancelier devant les représentants d’Opel, dont Carlos Tavares, la patron du groupe franco-italo-américain Stellantis qui a racheté la marque allemande à GM en 2017.
Le marché de l’électrique est notamment à la peine en Allemagne où la fin des aides à l’achat fin 2023 a entraîné un effondrement des ventes sur ce segment. Olaf Scholz a également mis en garde contre la tentation du protectionnisme au moment où « certains considèrent l’idée de la libre concurrence et des marchés libres comme dépassée ».
« Le protectionnisme, le cloisonnement et les barrières douanières irrégulières ne font que rendre tout plus cher et nous rendre ensemble plus pauvres », a-t-il estimé.L’Union européenne envisage de renforcer les barrières douanières pour éviter l’importation de véhicules chinois.
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