Des organisations environnementales et syndicales ont appelé l’industrie automobile française à produire davantage de petits véhicules électriques.
Faut-il fabriquer davantage de petites voitures électriques? Alors que s’est ouvert lundi matin le Mondial de l’Auto à Paris, des syndicats et des ONG environnementales ont appelés à « réorienter au plus vite » la production automobile française « vers les petits véhicules électriques, accessibles et créateurs d’emplois ».
Le communiqué regroupe la CFDT Métallurgie, la CGT Métallurgie, Greenpeace, Réseau Action Climat, la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH) et Transport & Environment.
« 100.000 emplois » perdus
« Les résultats de la stratégie des constructeurs et équipementiers automobiles menée depuis 10 ans en France sont alarmants », assurent les signataires, évoquant « plus de 100.000 emplois » perdus en raison des « délocalisations » et des « choix d’affectation de production ». « Pour les automobilistes comme pour les salariés, l’addition est salée: acheter une voiture n’a jamais été aussi onéreux, les prix des carburants sont instables, et le passage à l’électrique réservé aux plus aisés », affirment-ils.
« D’autres choix sont possibles », avancent-ils, pointant du doigt les « mauvais choix stratégiques » des constructeurs, « soutenus en partie par les pouvoirs publics ».
Si elles reconnaissent ne pas être d’accord « sur tous les remèdes », les organisations signataires assurent être convaincues « que la localisation d’une production de petits véhicules électriques en France, abordables pour le plus grand nombre, peut constituer un tournant » pour l’industrie automobile française en concentrant « les savoir-faire industriels sur la production de véhicules accessibles » et « moins impactants pour l’environnement ».
« Pour que cette transition soit juste, les constructeurs doivent réorienter leur production et investir pour relocaliser en France et en Europe les activités de production, et pas seulement d’assemblage », estiment ONG et syndicats, qui demandent aux pouvoirs publics de ne plus « dépenser des fonds publics sans contrepartie sur l’emploi et le respect de l’environnement ».
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